L’Œuf de dragon

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Quatre-vingt-dix ans avant les péripéties du Trône de Fer, Aegon, de la lignée royale, surnommé l’Œuf, court les routes incognito comme écuyer d’un chevalier errant, Dunk. Au hasard des chemins, le duo se voit convié par le fringant Jehan le Ménétrier à participer à un tournoi richement doté qui sera le clou des noces de lord Beurpuits. Au champion ira le grand prix, un inestimable Œuf de dragon.
Mais il apparaît bientôt que les noces et le tournoi sont un nid d’intrigues et d’ambitions, petites et grandes, et qu’une prophétie annonce de grands événements.

Barre-de-séparation

Quand on s’attaque aux rébellions Feunoyr dans l’univers du Trône de Fer, on commence à parler de quelque chose d’assez pointu et dans lequel je me perds assez systématiquement.
La succession d’Aegon IV est assez foutraque, la légitimité de Daeron II a été remise en cause, et si le sujet était complètement occulté dans la première nouvelle de Dunk et l’Œuf, les conséquences de la première rébellion étaient bien présentes dans la deuxième, L’épée lige.

Dans cette nouvelle-ci, le sujet est bien plus central et, s’il est abordé en passant par le biais du personnage assez naïf de Dunk, on vit quand même très directement une deuxième rébellion quand notre gentil chevalier entreprend de quitter Dorne et de remonter vers le Nord, toujours en compagnie de son écuyer, Egg.
En chemin, ils croisent la route d’une troupe de cavaliers et apprennent qu’un œuf de dragon va être mis en lot à l’occasion d’un tournoi organisé à l’occasion d’un mariage à Murs-Blancs.

On est dans une nouvelle très riche, dans laquelle de nombreux personnages interviennent et ceux-ci cachent bien souvent une double identité.
En plus, ils ont tendance à se placer dans des camps différents selon qu’ils soutiennent le roi légitime Aerys Ier ou les partisans Feunoyr et il est parfois compliqué de démêler les alliés des opposants.
Pour autant, pour qui se passionne pour les mystères et l’histoire du Trône de Fer, on est face à une des histoires les plus intéressantes et dont la temporalité et la géographie très ramassée permet de vivre directement un évènement assez capital de cette époque.
Dans un même lieu on retrouve le futur roi de Westeros, la Main du roi actuel et le prétendant Feunoyr en titre, certains étant bien plus au courant que les autres de ce qu’il se passe, ce qui n’est évidemment pas le cas de Dunk, qui navigue à vue dans cet imbroglio et qui a bien du mal à démêler les fils de l’intrigue qui se déroule devant lui.

J’ai perdu mon armure, pas mon honneur.

Je suis un peu sceptique sur l’intérêt de cette nouvelle si on la lit de manière isolée, sans connaitre le passé des deux personnages principaux, mais, pour ma part, j’ai beaucoup aimé ma lecture, j’ai aimé la naïveté de Dunk, celle également de Daemon II Feunoyr (mon petit chouchou), mais aussi l’implacable Freuxsanglant, un personnage qui plane de plus en plus sur le récit et que j’adore découvrir avant qu’il ne prenne la place qu’on lui connait dans la saga principale.

L’Œuf de dragon
George R. R. Martin

J’ai Lu

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