L’épée lige

dunk

Dunk et l’Œuf, désormais son écuyer, s’engagent au service de Ser Eustace Osgris, un petit seigneur acculé à la défaite par la Veuve Rouge. Leur mission, déjà ardue, va se compliquer du fait des relations qu’entretiennent les deux forces en présence !

Barre-de-séparation

Sur le papier, L’épée lige est sans doute la nouvelle de Dunk et l’Œuf qui envoie le moins du rêve. Elle ne m’avait d’ailleurs pas beaucoup marquée en première lecture alors que c’est pourtant fort agréable de retrouver les deux personnages qui viennent de passer deux années à errer à Dorne et se retrouvent désormais au service de Lord Osgris.
Il faut dire que cette intrigue dans laquelle le vieux monsieur est en conflit avec la Lady voisine qui a détourné un cours d’eau en pleine période de sécheresse manque un peu d’envergure au premier abord.

Pourtant, je trouve que c’est une excellente façon de se pencher sur la première rébellion Feunoyr, qu’on ne connait que de manière détournée et dont on voit là à quel point elles ont clivé le royaume et effacé les vaincus au profit des vainqueurs.

On y a aussi Egg qui commence à grandir et ça fait plaisir de le voir ouvrir les yeux sur ce que peuvent vivre les gens les plus pauvres du royaume. Après tout, c’est bien pour ça qu’il est parti sur les routes avec Dunk à l’origine.

– Ce n’était pas pareil, affirma l’Œuf. Cela, c’était la guerre.
– Ceci en est une aussi. La même chose, mais en plus petit, voilà tout.
– En plus petit et plus absurde, messer.
– Il n’appartient ni à moi ni à toi d’en trancher, l’avisa Dunk. C’est leur devoir de partir en guerre quand ser Eustace les en somme. Et de mourir, si besoin est.

Il y a aussi Rohanne, splendide personnage féminin et, surtout, on en apprend énormément sur les Targaryens, même si c’est de manière détournée : Maekar, qui boude à Lestival, le Fléau du Printemps, qui a décimé la famille royale, tuant Daeron II et les enfants de Baelor, et puis le personnage de Freuxsanglant qui semble exercer sur chacun une certaine fascination tout en suscitant la peur.

Sous des dehors qui peuvent paraitre un peu futiles, on est donc là face à une nouvelle assez subtile, qui élargit encore notre univers.

L’épée lige
George R. R. Martin

J’ai Lu

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