Le Dernier Héraut-Mage – Tome 1 : La proie de la magie

Le jeune Vanyel est l’Héritier du Domaine de son père. A ce titre, on attend de lui qu’il se comporte comme les guerriers de sa famille. Mais le jeune homme, beau et fragile, n’aspire qu’à la musique dans laquelle il se réfugie. Méprisé par son père et ses frères, il est envoyé auprès de sa tante Savil, Héraut-Mage chargée de reprendre en main son éducation.
Mais ce sont des leçons bien différentes qu’il y recevra: là-bas, Vanyel va plonger dans les intrigues de cour, et rencontrer l’amour. Un amour profond et absolu, qui lui fera découvrir ses propres Dons magiques… impossibles à contrôler, même par Savil. Or, tant que Vanyel n’aura pas appris à les maîtriser, ils menaceront non seulement sa vie, mais aussi tout Valdemar.

Premier tome de la saga du Dernier Héraut-Mage, ce livre prend place dans un univers bien plus étendu, celui des Hérauts de Valdémar, qui comprend pas moins de huit séries. 
Celle-ci est la deuxième mais il n’y a aucune obligation d’avoir lu la précédente (Le trilogie La Guerre des Mages, qui a d’ailleurs été écrite après) pour comprendre ce qu’il se passe.
En effet, on fait très vite la connaissance de notre futur héros, Vanyel, qui est censé hériter du domaine familial mais qui n’aime pas se battre, préférant jouer de la harpe. Le jour où sa sœur annonce qu’elle quitte la maison, il perd en même temps sa meilleure alliée et se fait tabasser à mort par son maitre d’armes qui est fermé à toute stratégie ne consistant pas à taper très fort. 
Heureusement, il réussit à se faire envoyer auprès de sa tante Sélie, qui habite une grande ville et auprès de laquelle il doit refaire son éducation. Lui qui espérait en profiter pour devenir un grand Barde se rend compte qu’il n’est pas si doué que ça mais il finit tout de même par trouver un peu de paix dans ce lieu où sa tante, Héraut-Mage, accueille des étudiants talentueux dont elle se charge de la formation. 

Si j’ai bien accroché à ma lecture grâce à ma découverte de l’univers, des personnages, du système magique en lui-même, je me suis longtemps demandé quel était vraiment le but du roman. 
En effet, une fois arrivé à Haven, Vanyel s’épanouit, il découvre la magie, un environnement stable, l’amour en compagnie de Tylendel, bref, c’est le bonheur total et son père se trouve loin de lui. Du coup tout ronronnait plutôt tranquillement avec une petite sous-intrigue autour de Tylendel qui voulait juste terminer la querelle familiale opposant son frère jumeau à ses voisins et j’étais même à la limite de m’endormir devant autant de niaiserie.

Pour tout avouer, je m’étais déjà fait tout un scénario dans ma tête avec le couple partant sur le route mener des négociations ou effrayant suffisamment les rivaux pour tout conclure avant de retourner auprès de la tatie pour boucler l’apprentissage et vivre heureux jusqu’à la fin de leurs jours, avec, si possible, encore plus de sirupeux autour de Vanyel et Tylandel. 
Autant dire que je n’ai absolument pas vu venir le drame. Le gros drame. 
Et qu’après ça le roman bascule dans tout autre chose, une grosse aventure totalement imprévisible qui s’éloigne complètement de la fantasy romantique dans laquelle on était au départ plongés. On vire dans de l’heroic fantasy plus poussée, on oublie le côté romance, on rencontre des elfes, des monstres, de la magie puissante. 
Plus rien à voir avec la première partie. Si Vanyel continue à être omniprésent, on oublie un peu cette impression de tragédie permanente pour quelque chose de plus épique, avec de l’action qui prend le dessus et l’impression de débarquer dans un univers bien plus énorme que le Valdemar dans on se trouvait au départ.

Le Dernier Héraut-Mage – Tome 1 : La proie de la magie
Mercedes Lackey
Milady