Othello

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Élevé général des armées vénitiennes, Othello a épousé Desdémone : beauté noble, blanche et dévouée. Un triomphe pour ce Maure affranchi, au beau verbe, admirable, mais loin d’être admiré de tous… Iago, officier perfide, le hait. Distillant le mensonge à la façon d’un venin, celui-ci tissera un stratagème machiavélique pour faire chuter son maître. Le destin sera vicié, les cœurs purs périront. Quant à Othello, manipulé, aveuglé par la jalousie – ce  » monstre aux yeux verts  » –, il commettra l’irréparable.

Barre-de-séparation

Un peu de théâtre ! J’en poste très peu sur ce blog tout simplement parce que j’en lis peu. Je reste persuadée que le théâtre doit se voir avec des acteurs et un décor et je suis toujours un peu déçue de ce que je lis, parce que c’est toujours un peu fade.
Je partais pourtant avec de bonnes intentions pour découvrir Othello, mais à l’arrivée, je suis un peu mitigée. 

Si ce livre s’intitule Othello, du nom du général qui mène une partie de la flotte vénitienne vers Chypre pour y affronter les Turcs, le vrai génie de cette pièce c’est Iago. On a du mal à vraiment comprendre ses motivations, mais il déteste Othello et est prêt à tout pour le voir tomber, quitte à monter une machination très complexe impliquant la femme d’Othello, son lieutenant, un riche vénitien et jusqu’à sa propre femme, pour laquelle il n’a visiblement que peu d’attachements. 
Les relations conjugales sont d’ailleurs assez toxiques dans cette pièce puisque celle entre Desdemonde et Othello, qui parait assez idyllique au premier abord, tourne très rapidement à la catastrophe. J’ai du mal à voir où se trouve la grande histoire d’amour quand un homme est prêt à tuer son épouse pour une rumeur que celle-ci dément pourtant (et même si elle ne la démentait pas d’ailleurs).

J’ai l’air un peu sévère mais j’ai trouvé tout ça vraiment tiré par les cheveux et j’en avais marre de voir tous ces gens tourneboulés pour un simple mouchoir tombé par terre, alors qu’il y aurait sans doute eu beaucoup plus à dire sur la façon des autres personnages de traiter Othello de Maure tout au long du récit, avec un racisme sous-jacent mais bien prégnant.

C’est Iago en fait qui tire l’œuvre vers le haut. C’est un méchant absolument brillant et retors. Quelqu’un qui a bien cerné l’âme humaine et sait s’en servir pour manipuler les gens à son avantage.
Sa chute n’en sera que plus cruelle car il est trahi par celle qu’il a sans doute le plus méprisée, sa femme. 

Othello n’a donc pas été une très grande réussite pour ma part. Je suis tout de même très contente de l’avoir lue car elle m’a permis de découvrir un personnage assez iconique et qui le mérite totalement.

Othello
William Shakespeare
Pocket 

12 réflexions sur “Othello

  1. Je te rassure, je n’ai pas aimé cette pièce non plus. D’ailleurs je crois que Shakespeare n’est pas vraiment fait pour moi car si j’avais aimé Hamlet, ça n’avait pas été le cas de Macbeth non plus. En tout cas, dans Othello, j’ai trouvé que c’était beaucoup d’histoires pour un simple mouchoir, à croire qu’ils s’ennuyaient terriblement à cette époque ! 😀 Bon je me permets de mettre le lien de ma chronique si ça te dit de voir ce que j’en pensais en détails mais tu n’es vraiment pas obligée d’aller voir 🙂
    http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2014/12/othello-de-william-shakespeare.html

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  2. J’avais lu MacBeth et étais ressortie de ma lecture très mitigée aussi (ouf ! je ne suis visiblement pas la seule. Merci, Frankie !) mais voilà qui ne m’incite guère à relire du Shakespeare (et pourtant j’ai Roméo et Juliette, dans ma Pal !). Sinon, j’aime beaucoup lire des pièces de théâtre. Certes, c’est beaucoup mieux de les voir jouer, je suis d’accord avec toi ^^ mais c’est très agréable à lire aussi… Tout dépend de la pièce en fait ^^

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