« Le monde voudra plus rien savoir de toi, tu sais…
Une affaire de même, Marie c’est peut-être la fin du Magasin…
Pis plus d’magasin, plus de village !
Tout ça pour des choses du ventre, des affaires pas ben propres … deux minutes sur le dos, pis, pfuit !
T’aurais ben dû y penser avant, Marie … »
Le village entier se ligue contre Marie en apprenant qu’elle a couché avec Marceau, alors que le jeune homme est fiancé à Clara, une autre fille.
Fatiguée de devoir se justifier sans cesse, elle suit les conseils de Serge et embarque avec elle Jacinthe, dont la grand-mère vient de mourir, pour s’installer quelque temps à Montréal.
Ça m’a fait plus que plaisir de retrouver tous les habitants de Notre-Dame-des-Lacs mais, face à leurs reproches qui tournent en boucle (alors que pour faire une chose pareille, on est deux en général …), j’ai apprécié que Marie se prenne enfin en main et s’en aille prendre l’air ailleurs.
Du coup, le contraste est grand entre les villageois, coincés dans leur campagne avec un magasin qui n’ouvre que quand Serge et Gaëtan en ont envie (c’est à dire pas très souvent) et dont les stocks diminuent sans cesse, et Montréal, la grande ville où Marie et Jacinthe découvrent le cinéma, le jazz, les lumières et les belles robes.
Pour une fois, on sent que les villageois sont prêts à se remettre un peu en cause, bien aidés sans doute par le fait qu’ils n’aient plus un seul clou de disponible.
Mais on a aussi de très beaux passages plein d’émotions et les têtes à têtes entre le curé et Serge sont touchants.
Quant au dessin, j’ai l’impression qu’il s’améliore encore, notamment sur les jeux de lumière qui gagnent en intensité.
Magasin Général – Montréal
Loisel & Tripp
Casterman
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