Tress de la mer Émeraude

Tress vit sur une petite île isolée au beau milieu d’un océan… de spores. Simple laveuse de vitres, elle partage néanmoins une belle complicité avec Charlie, le fils du duc, et est secrètement amoureuse de lui. Quand celui-ci disparaît, la jeune femme décide de partir à sa recherche. C’est le début d’un périple au bout du monde, où l’on retrouve tous les ingrédients qui font le sel des grandes aventures : des contrebandiers de la pire espèce, une sorcière malintentionnée, un redoutable dragon, des pirates sales et méchants (ou pas), et même un rat qui parle…

Merci à Net Galley et Le livre de poche pour ce partenariat.

Brandon Sanderson est un auteur très prolifique qui a sorti, un peu par surprise, quatre nouveaux livres non programmés qui prennent place dans son grand univers du Cosmère. Pour autant, ne vous en faites si vous n’y connaissez rien, j’ai tout juste lu Elantris il y a assez longtemps et tout est pour autant très compréhensible même si le narrateur est Hoid, un personnage qui est récurrent.

Tress est une jeune fille banale, menant une vie très banale, sur son île … qui n’est pas banale. En effet, sur Lamar, les mers sont constituées de spores qui tombent des différentes lunes parsemant le ciel et qui s’activent au contact de l’eau.

Mais si, comme toute personne sur ce monde, Tress fait attention aux spores, sa grande passion à elle ce sont les tasses et en discuter avec Charles, le fils du duc, qui se fait passer pour un jardinier.
Jusqu’à ce qu’un beau jour Charles soit enlevé par une sorcière lointaine et que Tress décide de prendre les choses en main et embarque sur un navire pour partir à son secours.

Tout est extraordinaire chez toi, Tress, intervint sa mère. Ce qui explique pourquoi rien de particulier ne ressort.

On est basiquement dans un roman d’aventures maritimes. Tress vit des aventures folles, elle rencontre un équipage, se retrouve prisonnière, s’oppose à sa capitaine, se fait des amis et tente de comprendre comment utiliser les spores.
C’est un personnage que j’ai bien aimé, tout comme tous les membres d’équipage. Les figurants sont noyés dans la masse mais tous ceux qui sont importants ont une vraie personnalité et un développement. Tress, quant à elle, est un petit bout de femme qui évolue joliment mais aussi très logiquement, gardant toujours son identité et ce qui la représente, son plus grand pouvoir étant son empathie sans limite.

Je suis, songea-t-elle, ces deux tasses. Un côté utilitaire, un côté rêveur. Tellement opposés. Et pourtant, les deux remplissaient la même fonction. Remarquable.

On est aussi dans un conte, avec tout ce que ça implique : sa sorcière, de la magie, un animal qui parle, un dragon et des malédictions. Mais également dans un récit épique de pirates qui hésitent à l’être, avec leur capitaine très méchante alors que eux ont un bon cœur, et, malheureusement, je ne suis pas très adepte de ce genre, ce qui fait que j’ai fini par trouver le temps un peu long et que j’ai été plutôt contente d’en voir arriver le bout.

Mais l’ensemble est vraiment drôle et inventif, et ma lecture a été très agréable grâce aux jolis personnages et à l’imagination à peu près sans limite de l’auteur qui n’hésite pas à faire passer quelques jolis messages sur l’évolution du langage.
Et tous les mystères autour de Hoid et Ulaam m’ont donné envie de retourner dans cet univers pour en apprendre un peu plus sur eux.

Tress de la mer Émeraude
Brandon Sanderson
Le Livre de poche