Sorceleur – Tome 2 : L’épée de la Providence

sorceleur 2

Geralt de Riv, le mutant aux cheveux d’albâtre, n’en a pas fini avec sa vie errante de tueur de monstres légendaires.
Fidèle aux règles de la corporation maudite des sorceleurs et à l’enseignement qui lui a été prodigué, Geralt assume sa mission sans faillir dans un monde hostile et corrompu qui ne laisse aucune place à l’espoir.
Mais la rencontre avec la petite Ciri, l’Enfant élue, va donner un sens nouveau à l’existence de ce héros solitaire. Geralt cessera-t-il enfin de fuir devant la mort pour affronter la providence et percer à jour son véritable destin ?

Barre-de-séparation

Après avoir pris beaucoup de plaisir à découvert l’univers du Sorceleur dans le premier tome, j’ai très vite enchainé avec le second qui abandonne cette fois le fil rouge dans le présent et les anecdotes dans le passé pour se concentrer tout d’abord sur des nouvelles plus longues.
J’ai eu du mal à rentrer dans le récit parce que je n’ai jamais beaucoup apprécié Yennefer et elle est assez incontournable au départ. C’est un personnage qui me tape un peu sur le système et si je comprends ce que Geralt lui trouve, je ne vois pas pourquoi des hommes en sont à se battre pour elle.
C’est mieux allé par la suite parce qu’on retrouve Jaskier et que lui je l’aime beaucoup. C’est un personnage très simple qui a très bien cerné Geralt (et Yennefer d’ailleurs) dont les buts sont très simples. De plus, je trouve ce duo tout à fait saugrenu très complémentaire et je suis contente de les retrouver sur les routes et de faire la connaissance d’autres personnages comme Doudou, le doppler vivant à Novigrad, ou la barde Essi.

Ton visage de marbre et ta voix glaciale ne me trompent pas. Ta sensibilité te conduit à redouter la situation où ton adversaire sur qui tu lèves l’épée aurait un avantage moral sur toi …

Les aventures sont plus détaillées, on prend du temps pour nous installer les situations et les personnages jusqu’à arriver au dénouement de chacune qui ne se passent pas forcément très bien. Les Sorceleurs commencent peu à peu à disparaitre, les monstres tombent dans les légendes et les humains ne font plus la différence entre ceux qu’il faut chasser et les créatures fantastiques qui étaient parfois là avant eux et qui ont tout à fait le droit de rester sur leur territoire.
On est décidément dans un ouvrage qui pourrait sembler au premier abord épique, avec ses nains, ses elfes, ses dragons, ses créatures des bois, quelque chose de très fantasy en quelque sorte. Pourtant, il y a un air de mélancolie de plus en plus profond qui tend le récit. Les choses changent, évoluent, il faut que chacun réussisse à se retrouver une place et ce n’est pas toujours facile pour des êtres qui commencent à appartenir aux choses anciennes, même si certains humains gardent dans leur cœur tout ce que les magiciens ont pu effectuer pour eux.

Et puis, peu à peu, on sent que le roman se met à tendre vers quelque chose. Geralt accroche enfin un objectif, il se donne une mission, qui est d’abord oubliée, laissée dans un coin. Jusqu’à ce que ce en quoi il croit le moins, la providence, vienne lui mettre devant les yeux.

La fille de Pavetta, pensa-t-il. L’Enfant… L’Enfant de sang ancien ? Il est possible qu’elle ait hérité ce don de sa mère.

On sent que l’auteur a enfin mis en place son œuvre et son univers. Il reste encore beaucoup de choses à découvrir, savoir pourquoi le Nilfgaard a envahi les royaumes du Nord, pour autant on a pris le temps de faire le tour de l’essentiel. On connait les personnages, ils ont pris forme devant nous et les nouvelles nous les ont fait apprécier. Le destin est lancé.

Sorceleur – Tome 2 : L’épée de la Providence
Andrzej Sapkowski
Milady

6 réflexions sur “Sorceleur – Tome 2 : L’épée de la Providence

  1. Le premier recueil était sympa, mais c’est vrai qu’on sent dans ce second qu’on se dirige vers une histoire plus vaste. La mélancolie que tu soulignes y est aussi davantage présente, une composante des aventures de Géralt que j’aime d’ailleurs beaucoup.

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire