The Sandman – Saison 1

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Après des années d’emprisonnement, le Seigneur des Rêves commence son périple à travers les mondes pour retrouver ce qu’on lui a volé et récupérer son pouvoir.

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Grande œuvre de Neil Gaiman réputée inadaptable, The Sandman a fini par arriver sur nos écrans en cette fin d’été et je me suis jetée dessus pour voir ce dont il était plus précisément question.

Cette première saison est divisée en gros arcs qui permettent de bien planter le décor, tout en réussissant à intercaler les interludes de manière plutôt naturelle.
Pour débuter, on a donc Dream, un Infini, fait prisonnier par erreur par Roderick Burgess et qui va rester enfermé un siècle durant, laissant les humains en proie à une maladie du sommeil. Réussissant à se libérer, il va se lancer dans une quête pour retrouver ses artefacts et ainsi rencontrer Johanna Constantine, faire un voyage en Enfer et venir à bout de John Dee, qui a piégé les humains en laissant libre cours à leurs rêves.

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Après une transition magnifique d’un épisode qui m’a particulièrement touchée dans lequel il retrouve sa sœur Death et son ami devenu immortel, on enchaine sur un deuxième arc dans lequel il apparait très secondaire.
Un vortex est apparu sur Terre et, pendant que Dream est occupé à mettre la main sur des Cauchemars enfuis pendant son absence et qui ne veulent pas réintégrer son royaume, celle-ci est pourchassée pour le pouvoir qu’elle renferme.

Je suis complètement tombée sous le charme de cette série. Le casting tout d’abord est fabuleux, Tom Sturridge en premier lieu qui est un Morpheus magnifique. Il possède un certain magnétisme qui fonctionne particulièrement bien et une gravité qui permet de croire qu’il existe depuis des centaines d’années.
Mais il est aussi accompagné d’acteurs très solides qui tiennent parfaitement leur rôle, avec une mention particulière à Boyd Holbrook, redoutable Corinthien, Kirby Howell-Baptiste, très touchante Death ou même Patton Oswalt en Matthew le corbeau et encore David Thewlis dans celui de John Dee
Certains personnages du comics ont été modifiés pour la série, mais ça ne gène absolument pas.

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Il y a aussi une très jolie esthétique, avec de beaux plans et des contrastes qui fonctionnent. Certains éléments qui pourraient paraitre kitschs, comme le corbeau qui parle ou l’épouvantail, ne sont jamais ridicules.

Et puis l’histoire m’a tout simplement embarquée.
J’ai trouvé très chouette toute la partie de récupération des artefacts parce qu’elle permet de varier les situations et les rencontres. Elle s’achève surtout sur un épisode particulièrement violent qui m’a retournée.

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Le sixième épisode est merveilleux. En deux parties très distinctes, il montre un personnage qui réussit à se repositionner, se mettre à la place des humains dont il doit prendre soin, et tout simplement à s’ouvrir un peu aux sentiments.

La dernière partie peut sembler un peu plus faible que les autres mais je l’ai trouvé aussi très chouette. C’est une adaptation de l’arc de La maison de poupées et les Infinis y semblent au premier abord assez anecdotiques mais on passe d’un Morpheus toujours très hautain, qui ne comprend pas que les choses ont changé en son absence et qui reste dans sa logique punitive à un personnage avec plus d’empathie et qui cherche le compromis. J’ai sans doute moins accroché à Rose Walker, mais le Corinthien est redoutable et tout ce qui se passe à la convention est quand même bien drôle.

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On peut sans doute reprocher à la série de manquer d’un fil conducteur ce qui fait qu’on ne voit pas trop l’objectif qui sous-tend l’ensemble. Pour autant, j’ai apprécié ce voyage, ce parcours effectué en compagnie d’un personnage hypnotique qui n’est pas au bout de ses peines quand on voit que l’Enfer se rebelle et que sa famille complote contre lui. Il est la grande force de la série et son imperfection est parfaite.

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