Un jeune garçon réalise son rêve : chasser la baleine comme le héros de Moby Dick. Engagé comme mousse à bord de « L’Évangéliste », il découvre des personnages dignes de la plume d’Herman Melville : « Le Basque », impressionnant chasseur de baleine, flanqué de son harponneur don Pancho.
En assistant à la capture d’un cachalot dans le détroit de Magellan, il décide de ne pas participer au massacre de ces splendides mammifères.
Vingt ans plus tard, journaliste dévoué à la cause écologiste, il enquête sur le mystérieux naufrage d’un baleinier industriel japonais…
Son récit s’émaille de souvenirs de chasses en mer, ainsi que de légendes d’indiens ou de pirates, disparus pour avoir trop cherché cet animal mythique.
Après avoir découvert Luis Sepúlveda à travers la forêt amazonienne du Vieux qui lisait des romans d’amour, je suis cette fois partie suivre ses pas vers le détroit de Magellan, un lieu qui effraie autant qu’il fait rêver, des petits bouts d’îles éparpillées tout au bout du monde.
Tout comme l’auteur, le narrateur, dont on ignore presque tout, a quitté son pays pour fuir la dictature chilienne et s’est installé à Hambourg.
C’est là qu’il apprend que quelque chose de grave s’est produit entre ces îles sur lesquelles il avait séjourné plus jeune et il entreprend un grand voyage pour faire la lumière sur l’accident d’un baleinier japonais.
De digressions en anecdotes, on perd parfois l’objectif premier du voyage du narrateur mais si ce message est important, il n’est pas au centre du récit.
A sa manière habituelle, en empruntant parfois des chemins détournés, l’auteur nous amène avec lui à travers ce retour aux sources d’un expatrié qui, pour la première fois, a enfin l’impression de rentrer chez lui.
A travers ces histoires de pirates, de pécheurs, de baleines, d’habitants chassés de leur terre, j’ai découvert un univers auquel je ne connaissais rien.
Sans faire de leçon de morale, Luis Sepúlveda nous montre simplement la vérité de son époque, une époque pas si lointaine où Greenpeace venait de perdre son Rainbow Warrior et où le Chili s’éveillait un peu à une conscience écologique.
Difficile de dire si les choses ont beaucoup évolué depuis et ce petit livre en reste d’autant plus indispensable.
Le Monde du bout du Monde
Luis Sepúlveda
Points
bin oui cela a evolue, le chili est sanctuaire des baleines donc les japonais n’ont aucun droit ici…et ils ne peuvent pas le prendre….et Sepulveda est vraiment trop bon et un auteur tellement accessible..mais bon la avec le nouveau president, l’ecologie va regresser…et cela va faire mal…
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Et d’un point du vue mondial aussi, c’est une vraie catastrophe de regression 😦
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c affolant….a faire peur….
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