Un reflet de lune

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Paris, un siècle après l’apocalypse. La capitale est plongée dans les pluies de printemps et Chet, dans une affaire qui le dépasse. Des sosies apparaissent pour lui faire porter le chapeau de crimes dont il est innocent. Du lagon du Trocadéro au repaire lacustre des pirates de la Villette, Chet arpente les bords de la Seine en crue à la recherche de ces mystérieux doubles, autant que de lui-même.

Barre-de-séparation

Un reflet de lune (et sa très belle édition) est un livre qui se passe dans le même univers que Un éclat de givre. Il est surement possible de le comprendre sans avoir lu le précédent mais je pense qu’on y perd beaucoup d’intérêt et de connaissances envers les personnages qui sont déjà bien en place.
Comme pour l’autre tome, on suit les aventures de Chet, toujours chanteur, toujours en train de coucher avec la première personne lui accordant un minimum d’intérêt, toujours autant dans les ennuis.
Cette fois, c’est parce que des sosies de lui-même se mettent à se multiplier en ville et font des choses pas toujours très recommandables, comme des crimes ou tourner dans des snuff movies, le tout alors que Paris est sous les eaux.

Chet a toujours ses petits habitués, Damien son pianiste, toujours autant amoureux de lui mais qui accepte de le laisser filer, Yaël dans les couloirs du métro, Paul son Sorbon, mais on nous ajoute aussi quelques nouveaux personnages, Gabriel, le premier homme avec qui il a couché et Silver, histoire de débloquer un nouveau quartier de la ville pour permettre un peu d’exploration (et évidemment, il va coucher avec).

Je n’ai jamais eu beaucoup d’attachement avec Chet, qui ne sera jamais mon personnage préféré de tous les temps tant il suit exactement dans la même voie que précédemment. Il continue à s’apitoyer sur lui-même et à vivre dans le passé, ce qui finit par poser problème parce qu’il n’a aucune évolution.

Je suis toujours seul, à la frontière. Seul avec mes fantômes.

Au niveau de l’intrigue je n’ai pas grand chose à redire parce que je crois que je n’ai pas vraiment compris ce qu’il se passait. La chaleur est terminée et maintenant il pleut, mais toute l’histoire des clones m’a semblé très nébuleuse et seulement un prétexte pour faire bouger Chet de lieu en lieu en découvrant les Marayeurs ou le Néo-Louvre.

Mais l’écriture de l’autrice fonctionne toujours aussi bien et elle réussit à rendre vivant son univers. C’est vraiment sur l’ambiance générale que je suis séduite. J’aurai peut-être aimé sortir un peu plus de la ville (et Galaad m’a beaucoup manqué), mais j’aime ce périple à travers les différents quartiers qui permet de découvrir différentes façons de survivre, différentes façons de reconstruire un monde.

Un reflet de lune
Estelle Faye
Actu SF

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