The Witcher – Saison 1

C’est l’histoire du destin entrelacé de trois individus dans le vaste monde du Continent où humains, elfes, sorciers, gnomes et monstres se battent pour survivre et prospérer, et où le bien et le mal peinent à se différencier.

Énorme succès en jeu vidéo, énorme succès en livres, je ne surprendrai personne en disant que je ne connaissais bien entendu ni l’un ni l’autre malgré toutes les bonnes critiques que j’ai pu en lire. Mais l’annonce de la série a fait suffisamment de bruit pour que je m’y intéresse et la présence du toujours délicieux Henry Cavill dans le rôle principal a fini par me convaincre.

Tout le monde les ayant déjà comparés, autant que je commence par là, The Witcher n’est pas Game of Thrones.
On est ici dans un monde bien plus fantastique, avec de la magie, des sorceleurs, des monstres (et aussi des dragons, d’accord).
C’est dans cet univers qu’évolue donc Geralt de Riv, un sorceleur chasseur de monstres, qui vit des aventures diverses et variées, bien souvent en compagnie de Jaskier, un barde itinérant qui est excellent bien qu’envahissant.

Il croise la route de divers personnages et, parmi eux, celle de Yennefer, une magicienne qui a su s’émanciper de la Confrérie, puis son destin se lie à celui de Ciri, petite fille de Calanthe, reine de Cintra.

Beaucoup de gens ont reproché à la série d’avoir utilisé différentes timelines avant de faire croiser ses personnages et se sont perdus dedans. Personnellement j’ai trouvé ça génial, même s’il m’a fallu trois épisodes pour le comprendre. Au contraire, je trouve que ça fait gagner peu à peu en profondeur aux personnages. C’est par exemple une excellente idée d’avoir créer une backstory à Yennefer et le mort de Calanthe au début et à la fin de la série n’a pas le même impact alors qu’on a appris à la connaitre.

Visuellement, c’est assez simple et basique, les scènes manquent parfois de figurants, mais on a par contre droit à des excellents combats, notamment un des tous premiers entre Geralt et Renfri. C’est Vladimir Furdik qui était d’ailleurs superviseur des chorégraphies et j’ai adoré retrouvé son style assez caractéristique.

Les sauts temporels ne gênent pas à la compréhension de l’histoire mais ils peuvent parfois donner l’impression que les relations évoluent très vite. Si ce n’est pas très important dans la plupart des cas, je n’ai pas du tout accroché à tout ce qui se passe entre Yennefer et Geralt parce que justement tout se passe beaucoup trop rapidement.

Les acteurs sont dans l’ensemble très bons et prouvent qu’il est tout à fait possible de porter des lentilles et des perruques ridicules sans que ça touche à la crédibilité du personnage.
Je parlais d’Henry Cavill plus haut et je l’ai trouvé impeccable, tout comme MyAnna Buring qui est délicieuse en responsable d’Aretuza (et ce n’est pas peu dire vu mon désamour profond et assez irrationnel de cette actrice) mais j’ai aussi eu la joie de recroiser Lars Mikkelsen et ça me met toujours en joie.

On mélange des histoires de destinée, de la magie, des trahisons dans tous les sens, une bande son qui dépote, une bonne dose de sanglant et des intrigues politiques qui sont pour la plupart incompréhensibles avant d’arriver au final tant tous les noms prononcés finissent par se brouiller.
Et tout ça fait une parfaite introduction à un univers cohérent pour lequel on aura par la suite je l’espère un peu plus de développement du côté des méchants parce que les motivations de l’attaque des Nilfgaardiens sont pour l’instant assez obscures.