Astrid & Lilly Save the World

Quand Astrid et Lilly ouvrent accidentellement un portail vers une terrifiante dimension peuplée de monstres, les deux meilleures amies doivent trouver comment sauver le monde… si elles survivent déjà au lycée.

Des séries au concept un brin saugrenu, avec des personnages décalés, et qui sont bien souvent annulées au bout de leur première saison, c’est en général la spécialité des britanniques (Kiss me First, The Aliens, The Fades mais surtout Crazyhead me viennent particulièrement en tête). Et pourtant, malgré ce que je pensais au premier abord, celle-ci nous vient des Etats-Unis.

On y fait la connaissance d’Astrid et Lilly, deux jeunes filles dont le physique les fait se tenir à la marge de leur collègues de lycée. Jusqu’à ce qu’un beau soir, après une soirée assez désastreuse, elles invoquent par accident des démons dans notre monde, qu’elles vont devoir détruire à l’aide de Brutus pour réussir à fermer un portail.

Comme on est dans un lycée, cette chasse au monstre va se heurter à tous les tracas habituels qui peuvent venir interférer dans la vie de jeunes gens de cet âge, entre les couples amoureux, le bal et la représentation de théâtre.
Ce n’est pas vierge de tout cliché, loin de là, et les personnages sont des caricatures sur pattes puisqu’on croise le beau gosse sportif, l’ingénue crédule, la populaire solitaire, le charmant asocial et le nerd adepte d’astronomie.

Mais la série gagne au fur et à mesure et réussit à déconstruire ses personnages en les sortant un peu de leur caractérisation initiale.
Tate est certes un énorme abruti mais il s’excuse et progresse, se rend compte de ses erreurs et la pression familiale peut expliquer son couple horrible avec Candace qui, elle aussi, n’est pas aidée familialement et a bien du mal à exister en dehors de sa mère envahissante.
Valerie est adorable en victime continuelle qui ne comprend rien de ce qui se passe, au contraire de Eggs qui a un regard particulièrement intelligent sur les évènements qui se déroulent.

Même Astrid et Lilly ne sont pas qu’un duo de meilleures amies simplement là pour battre du monstre et leur amitié qui se fissure est plutôt bien jouée même si la situation m’a un peu saoulée à ce moment là.
Pour les aider dans leur combat, elles ont en plus la chance d’être aidées par Brutus qui est juste génial, avec son amour pour des points de culture populaire absolument random, comme les drames adolescents, les colliers, les piercings, les fêtes foraines, les mini trampolines et les peluches de licorne.

On est loin d’être face à une série qui bouleversera le paysage télévisuel, et je pense d’ailleurs qu’elle a été assez peu regardée. Mais son côté très balisé est agréablement compensé par beaucoup d’humour et des personnages qui fonctionnent plutôt bien et je suis plutôt contente d’avoir réussi à enfin la voir.

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