Le chant des géants

géants

Entrez, entrez.
Asseyez-vous, n’ayez pas peur. Il reste de la place, là, au fond, près de la cheminée.
Oui. C’est bien. Très bien. Commandez des bières, des pommes braisées, ce que vous voudrez, mais faites vite. Vous autres, dans la paille, rapprochez-vous?; calez-vous contre les murs, les tonneaux, les pieds des tables.
Voilà…
Le feu ronfle, les bûches craquent. La nuit est tombée. Les marmites sont vidées.
Laissez-vous aller. Fermez les yeux. Juste un peu.
Et écoutez-moi.

Je vais vous raconter une histoire.
Celle de notre île d’Oestant où dorment trois géants : Baile, aux rêves de mort et de musique, Leborcham, mère du brouillard, des collines et des plaines, et enfin le puissant Fraech aux songes de gloire et de batailles.
Je vais vous parler de guerres, d’amour et de trahisons?; de cris, de sang et de larmes.
Je vais vous parler de grands espoirs, de ce qui est vain. De ce qui meurt.
Alors, fermez les yeux.
Laissez-vous aller.
Voilà.

Mon histoire commence sur la lande, en bord de mer, dans le château de l’étrange roi Lothar.

Barre-de-séparation

Quand je disais qu’avec moi, David Bry c’est toujours tout ou rien, Le chant des géants en est la parfaite illustration et il est malheureusement tombé du mauvais côté.

Pour autant, je n’ai pas grand chose à reprocher à l’écriture de l’auteur qui est très belle, ni même aux thèmes qu’il développe, avec cette île rêvée par des géants sur laquelle différents clans se battent, se déchirent et se réconcilient, avec au centre de l’intrigue deux frères qui vont s’opposer l’un à l’autre.
Seulement pour moi ça ne l’a pas fait du tout et je me suis encore beaucoup trop trainée sur cette lecture avec cette impression qu’il y avait pourtant là dedans tout ce qu’il fallait pour ce que j’aime le récit sans réussir à le faire.

C’est un joli livre, épique, mélancolique, guerrier et rêveur, qui regarde allégrement du côté du conte.
C’est une histoire de destin, de haine et de pouvoir, aux relents shakespeariens, avec du drame basé sur de l’incompréhension et du manque de communication.
J’avais envie aussi d’aimer très fort Ianto mais c’est à peu près impossible au vu de tout ce qu’il fait et je n’ai pas beaucoup accroché à son frère Bran, qui a tout du héros un peu parfait, qui aime la musique et qui tombe amoureux.

Pour autant, il y a beaucoup de choses positives que je reconnais à David Bry, notamment le fait de savoir bien poser ses récits et d’appuyer joliment sur le pouvoir des rêves et de l’imagination.

Je ne désespère pourtant pas parce que j’ai aimé d’autres romans de cet auteur mais j’ai l’impression de beaucoup bloquer sur ses récits purement fantasy alors que j’accroche bien plus avec lui dans quand il ancre ses histoires dans la réalité. Je pense que c’est quelque chose qu’il faut que je retienne pour la suite pour ne pas trop m’acharner dans un style dans lequel je passe systématiquement à côté avec lui.

Le chant des géants
David Bry
L’Homme sans nom

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7 réflexions sur “Le chant des géants

  1. « C’est un joli livre, épique, mélancolique, guerrier et rêveur, qui regarde allégrement du côté du conte » Je t’avoue que rien que cette phrase me fait penser que je vais apprécier cette lecture qui n’a pas su t’embarquer. Merci pour ton avis qui distingue bien les qualités du livre et tes propres goûts 🙂

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