Heartstopper – Saison 1

Sur fond d’histoires d’amour et d’études, les adolescents Charlie et Nick découvrent une facette inattendue de leur amitié improbable.

Si je suis arrivée très tardivement dans l’univers Heartstopper, je suis tombée immédiatement sous le charme de ces romans graphiques. Autant dire que j’ai été fort inquiète de voir poindre une adaptation aussi vite mais que mes doutes se sont peu à peu calmés en voyant le casting puis le ton qui semblait annoncé, la jolie bande annonce avec l’inclusion de touches d’animation ayant fini par me rassurer.

Heartstopper, c’est l’histoire de deux garçons, Charlie qui est le plus jeune, qui aime la course à pieds, la batterie et les garçons, et Nick, d’un an son aîné, qui aime le rugby, ses copains, sa chienne et les filles. Du moins c’est ce qu’il croit jusqu’à ce qu’il rencontre Charlie et que toutes ses certitudes tombent en lambeaux en même temps qu’il tombe amoureux.

Leur petit couple est une évidence pour tout spectateur mais certainement pas pour eux parce que Nick a une réputation d’hétérosexuel, ce que les copains de Charlie ne manquent pas de lui rappeler, d’autant plus qu’il sort d’une relation assez douloureuse d’avec Ben, un imbécile.

Cette première saison adapte les deux premiers tomes d’une manière extrêmement fidèle. Toutes les scènes sont reprises au mot et au geste près et c’est vraiment émouvant de voir en mouvements ce qu’on avait pu découvrir sur papier.
On rajoute quelques évènements annexes pour qu’il y ait un peu plus de substance mais on retrouve les grands évènements qui ponctuent une demie année scolaire de collégiens/lycéens et un duo principal qui construit lentement sa relation avec beaucoup de respect et de tendresse, laissant le temps nécessaire à chacun pour qu’il puisse faire ses découvertes et ses choix.

Les personnages sont eux aussi des petits bijoux et on retrouve absolument toutes leurs caractéristiques.
Le seul changement apporté parmi eux est la disparition d’Aled, remplacé par Isaac, qui est lui aussi totalement adorable et qui comprend tout sans donner l’impression d’être vraiment impliqué (et a une collection de livres impressionnantes), et on a surtout plus de présence des filles de l’établissement d’à côté, puisqu’on les voit interagir sans les garçons, ce qui est plutôt une bonne idée. D’autant que Darcy, Tara et Elle sont absolument géniales !

Si je devais chipoter un peu, je trouve un peu dommage que les copains de rugby de Nick les plus sympathiques aient disparu parce que là on a quand même l’impression que la totalité de ses amis sont des imbéciles et ça m’a rendu un peu triste pour lui.
Les acteurs sont plus la plupart de parfaits inconnus, si on excepte la présence d’Olivia Colman qui m’a fait énormément plaisir et qui interprète tellement bien la maman de Nick. Mais tous les jeunes sont vraiment fabuleux et ils ont été castés très justement.

Heartstopper c’est une série bonne humeur, sans rien de particulièrement fou mais qui fait beaucoup de bien. Une romcom bienveillante, assez un optimiste assez rafraichissant, une inclusivité et une intersectionnalité époustouflante, une représentativité folle et un personnage principal bisexuel ce qui est encore bien trop rare.
Elle fait, à mon sens, partie de ces séries qui peuvent sembler futiles mais qui sont à mettre devant tous les adolescents de notre époque pour leur montrer qu’on avoir sa propre sexualité, l’assumer, et être heureux dans sa vie. Et pour cela, elle mérite tous les compliments qu’on peut lui faire.

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