À Yardam, la folie est sexuellement transmissible.
Dans l’espoir d’endiguer l’épidémie, la population est mise en quarantaine, isolée du reste du monde.
Le virus n’a pas épargné Kazan. À l’image de la ville qui s’enfonce dans le chaos, il sombre lentement.
Pour s’en sortir, il serait prêt à toutes les extrémités, y compris à manipuler Feliks et Nadja, un couple de médecins étrangers venu s’enfermer volontairement dans la cité pour trouver un remède. Dans son désespoir, il va accomplir le pire…
Merci à Babelio et Pocket pour ce partenariat.
Si les récits d’Aurélie Wellenstein traitent toujours de sujets assez durs, ils sont en général à la portée d’un lectorat adolescent parce que ses héros le sont aussi et que les évènements sont très abordables.
Ce n’est pas du tout le cas avec Yardam, que j’ai trouvé particulièrement dérangeant et dans lequel des sujets très délicats sont traités.
Yardam c’est une ville et on va y passer un an, enfermés avec Kazan qui possède un pouvoir. Comme certains de ces concitoyens il est une espèce de vampire qui mangent les âmes et se remplit de personnalités, en évitant de justesse l’explosion que certains vivent. Les victimes, elles, se transforment en coquilles vides qui errent en ville et se multiplient jusqu’à ce que l’empereur décide la quarantaine totale de Yardam.
Feliks et Nadja, deux médecins étrangers, arrivent à entrer dans la cité pour comprendre ce qu’il se passe et font la connaissance de Kazan qui tente de survivre avec les voix dans sa tête qui le détestent.
C’est très violent, plein de tristesse et de désespoir, avec des passages qui font mal et qui peuvent particulièrement toucher certains lecteurs quand on arrive à traiter de viol, d’agression sexuelle et de massacres très graphiques.
Le personnage principal n’est pas des plus sympathiques et on se rend vite compte qu’il a gâché une opportunité d’améliorer sa vie alors que d’autres se servent mieux de leur pouvoir.
Mais je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir un peu d’empathie pour lui malgré toutes les horreurs qu’il fait et l’espèce d’étrange triangle amoureux qui se noue est assez fascinant tout en étant dérangeant.
J’ai beaucoup aimé le rythme du récit qui ne va pas à toute vitesse. Il arrive parfois que les protagonistes ne fassent rien pendant plusieurs jours et j’apprécie toujours ces moments là qui permettent de souffler un petit peu et de planter un peu de réalisme.
On est dans quelque chose de très sombre, dont j’ai vite compris qu’il serait compliqué d’avoir une fin heureuse mais, comme à mon habitude, je n’ai pu m’empêcher d’avoir de l’espoir et j’ai trouvé que tout le thème de la folie et de la dépendance était particulièrement bien traité, tout comme ce sentiment d’oppression qui m’a prise à plusieurs reprises.
Parce qu’au delà de la malédiction qui frappe certains habitants, Yardam est surtout victime de ses propres habitants qui se laissent aller à la violence et l’autrice nous le montre bien.
Yardam
Aurélie Wellenstein
Pocket
Ayant apprécié Mers mortes, il me tente pas mal, mais je pense attendre le bon moment pour le lire, parce qu’il a l’air très sombre…
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J’ai trouvé certains passages vraiment difficiles !
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Je n’avais pas du tout apprécié Mers mortes, et ça m’avait quelque peu refroidie pour découvrir une autre œuvre de l’autrice. Peut-être que celle-ci pourrait davantage me convenir, il semble réunir tout ce qui m’avait manqué dans le titre précédemment cité : personnages plus adultes, davantage de noirceur.
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Mers mortes était pourtant déjà pas bien joyeux et j’avais du y revenir pour l’apprécier enfin ^^’
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Et bin…on va attendre avant de se lancer dans ce recit tant pessimiste…;)
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C’est pas tant pessimiste en fait. C’est surtout très cruel 😅
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Coucou Magali,
Je n’est pas le genre de lecture dont j’ai envie en ce moment.
Passe une belle journée, bisettes
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C’est un genre que j’aime beaucoup mais il vaut mieux être dans de bonnes dispositions en effet.
Bonne journée !
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