King of Scars – Tome 1

scars

Aux yeux de tous, Nikolai Lantsov, roi de Ravka, a tout pour plaire : jeune, charismatique, il est le héros de la guerre civile qui a déchiré le royaume.
Installé depuis peu sur le trône, Nikolai doit pourtant faire face à une nouvelle menace : des forces ennemies semblent bien décidées à envahir le pays, dont les frontières sont affaiblies, et les coffres vides. Nikolai doit donc trouver un moyen de rétablir les finances, forger de nouvelles alliances et renforcer son armée de Grishas, cette élite magique qui a tant souffert de la guerre civile.

Or, la plus grande menace pour le royaume n’est autre que le roi en personne ! Victime, pendant la guerre civile, d’une terrible malédiction, Nikolai se transforme presque chaque nuit en une monstrueuse créature que seuls quelques Grishas semblent pouvoir contenir.
Hélas, les ténèbres qui habitent le jeune monarque sont de plus en plus fortes, et Nikolai craint de devenir un monstre pour toujours.

Résolu à combattre le mal qui le ronge, il décide de partir en quête de réponses dans un lieu où règne la plus sombre des magies.

Barre-de-séparation

J’ai passé une bonne partie de l’année dernière à me plonger dans l’univers du Grishaverse et, histoire de boucler la boucle, je ne pouvais pas passer à côté de cette duologie qui prend place après Grisha, et après Six of Crows.
SI les deux autres titres peuvent se lire indépendamment, ce n’est pas du tout le cas pour celui-ci qui fait référence à énormément d’évènements s’étant passés précédemment et on retrouve des personnages que l’on connait déjà.

L’intrigue est divisée en deux parties et c’est amusant de voir comme on retrouve dans chacune un style différent qui rappelle les autres sagas.

L’une d’entre elles suit Nina, infiltrée en Fjerda en compagnie de Leoni et d’Adrik, le frère de Nadia. Ces trois là sont chargés d’exfiltrer les grishas fjerdans, persécutés dans leur propre pays, mais Nina est surtout là pour ramener Matthias sur sa terre et j’ai trouvé le passage où elle le laisse enfin reposer dans son pays très beau, comme un aboutissement auquel elle parvient enfin.
Nina a eu ses pouvoirs changés avec le jurda parem et elle capte d’étranges vibrations dans un petit village où elle traine ses deux acolytes et elle y fait la connaissance de Hanna. C’est une jeune fille pour laquelle j’ai eu beaucoup d’affection, avec une famille bien difficile, mais j’ai trouvé que l’espèce de crush que Nina a pour elle assez étrange alors qu’elle vient tout juste de dire adieu à Matthias.
Pour autant, c’est une intrigue qui m’a bien plu, avec de l’espionnage, de l’action, beaucoup de suspens sur la réussite de la mission, qui tranche beaucoup avec ce qui se passe ailleurs.

Au revoir, Matthias.
Personne ne répondit. Elle était seule avec le silence.

Ailleurs, c’est en Ravka et on y retrouve Nikolai, qui ne s’est absolument pas remis de son infestation par les volcras et dont un monstre vient prendre la place certaines nuits, et Zoya, devenue la générale de la seconde armée.
C’est une intrigue qui fait intervenir agréablement tout un volet politique puisque Ravka est toujours en guerre avec ses voisins, a besoin du soutien de Novyi Zem mais cherche l’appui financier des Kerch. C’est très intéressant et surtout j’ai apprécié de voir que tout ne s’est pas réglé miraculeusement trois ans après la fin du Darkling et que la situation politique continue à rester très instable. La mise en avant du Triumvirat m’a beaucoup plu et tout ce qu’on apprend du passé de Nikolai et Zoya permet de redécouvrir les personnages. Cette partie nous rajoute en plus Isaak, un petit soldat ultra attachant, et n’oublie pas d’être parfois bien amusante.
Il y a également un volet bien plus mystique avec ce monstre qui possède Nikolai et qui fait intervenir les saints vénérés par une bonne partie de la population locale et un petit moine très ambivalent, Yuri.
On est dans quelque chose de bien plus proche de Grisha que l’autre intrigue, mais je l’ai aussi beaucoup aimée et le couple en formation entre Nikolai et Zoya m’a fait beaucoup rire.

Le monde sera sûrement moins intéressant sans toi. Je ne me laisserais pas noyer dans la sève pour n’importe qui, tu sais.

Cette nouvelle duologie commence donc très bien, en n’oubliant pas qu’on est dans un univers assez impitoyable (ne jamais s’attacher à un personnage !) et où il est parfois compliqué d’établir une distinction nette entre le bien et le mal.
Certaines actions sont indubitablement néfastes, mais elles sont parfois faites avec les meilleures intentions et il devient délicat de trancher entre les uns et les autres.
Dans l’ensemble, c’est un tome que j’ai bien apprécié même s’il met un peu de temps à décoller. J’ai juste trouvé assez étrange d’avoir deux intrigues parallèles autant éloignées l’une de l’autre et qui donnent l’impression de vivre de façon totalement autonomes. Reste à voir si elles finiront enfin par se croiser dans la suite.

King of Scars – Tome 1
Leigh Bardugo
Milan

6 réflexions sur “King of Scars – Tome 1

  1. J’ai aussi trouvé l’association de ces deux intrigues dans un même roman bizarre. J’ai eu du mal à entrer dans celle de Nina. Il faut dire aussi que j’avais acheté le livre pour Nikolaï >< De ce côté, je n'ai pas été déçue, j'ai aimé aussi bien de développement perso que politique. Leigh bardugo a vraiment un style sombre et immersif auquel j'accroche beaucoup !

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