Le Prieuré de l’Oranger

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Un monde divisé. Un reinaume sans héritière. Un ancien ennemi s’éveille.

La maison Berethnet règne sur l’Inys depuis près de mille ans. La reine Sabran IX qui rechigne à se marier doit absolument donner naissance à une héritière pour protéger son reinaume de la destruction, mais des assassins se rapprochent d’elle…
Ead Duryan est une marginale à la cour. Servante de la reine en apparence, elle appartient à une société secrète de mages. Sa mission est de protéger Sabran à tout prix, même si l’usage d’une magie interdite s’impose pour cela.

De l’autre côté de l’Abysse, Tané s’est entraînée toute sa vie pour devenir une dragonnière et chevaucher les plus impressionnantes créatures que le monde ait connues. Elle va cependant devoir faire un choix qui pourrait bouleverser son existence. Pendant que l’Est et l’Ouest continuent de se diviser un peu plus chaque jour, les sombres forces du chaos s’éveillent d’un long sommeil…

Bientôt, l’humanité devra s’unir si elle veut survivre à la plus grande des menaces.

Barre-de-séparation

Enorme livre de fantasy ayant beaucoup fait parler de lui à sa sortie, j’ai profité d’un très long voyage en train pour m’y plonger histoire que sa lecture ne dure pas trop longtemps. 
Je pense qu’il s’agissait d’une bonne chose parce que comme ça j’ai pu vivre d’un seul tenant les aventures de Ead, magicienne infiltrée à la cour du Reinaume d’Inys, Loth, noble envoyé en ambassade auprès du royaume draconique d’Yscalin, Niclays, scientifique en exil dans l’Est et Tané, qui rêve de devenir dragonnière. 
Tous ces personnages sont très intéressants, et suivre leurs aventures a été un vrai plaisir, même s’il était parfois frustrant de voir des rencontres se rater d’aussi peu alors que quelques fois ça aurait pu faire accélérer une intrigue dans laquelle deux parties du monde qui vivaient jusque là en totale opposition vont se trouver obligées de coopérer pour empêcher le retour d’un danger qui pourrait détruire toute existence.

Je n’ai pas été gênée par la longueur du roman, ni par la résolution que certains ont trouvé un peu rapide (il faut dire qu’au bout de 900 pages, j’avais envie de la voir arriver quand même), mais j’ai du mal à voir pourquoi ce livre a été tant encensé. 

Comme je le disais plus haut, les aventures des unes et des autres étaient intéressantes, on a vu du pays, et j’ai aimé cette remise en cause d’un ordre établi depuis tant d’années. Ce qui est pour le mieux parce que certains préceptes de la Vertu m’ont quand même pas mal gênée.
Toute l’intrigue pour découvrir qui cherche à tuer la reine Sabran IV est assez bien ficelée et trouve une explication logique.
Pas mal de personnages secondaires m’ont aussi beaucoup intéressés, mais il vaut mieux ne pas trop s’y attacher parce qu’ils tombent comme des mouches. Parmi eux, l’ambassadeur Chassar uq-Ispad a réussi a beaucoup m’intriguer et j’aurai beaucoup aimé en apprendre plus sur lui. 
Et puis il y a le fait que le trône d’Inys passe de femme en femme, que celles-ci ne sont pas discriminées et qu’on en trouve à tous les postes, ce qui est très rafraichissant dans la fantasy où les stéréotypes ont parfois la vie longue.

Il n’était pas normal qu’une femme en vînt à redouter de n’être point suffisante.

Cependant, je n’ai pas trouvé l’ensemble très foufou sans vraiment réussir  à mettre le doigt sur ce qui m’a déplu. Peut-être que j’ai trouvé ça un peu trop classique, avec des personnages intéressants mais rien qui ne bouleversera le monde de la fantasy, ou peut-être que j’attendais un peu plus de magie (et pourtant, j’aime aussi beaucoup tout ce qui tourne autour de la politique en règle générale) et que le Prieuré reste une entité un peu trop flou. 
A l’arrivée ça en fait une lecture sympathique, qui brille surtout par sa représentativité, mais qui ne restera pas forcément bien longtemps dans ma mémoire. 

Le Prieuré de l’Oranger
Samantha Shannon
De Saxus

5 réflexions sur “Le Prieuré de l’Oranger

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