The French Dispatch

The French Dispatch met en scène un recueil d’histoires tirées du dernier numéro d’un magazine américain publié dans une ville française fictive du 20e siècle.

Je n’avais jamais regardé de film de Wes Anderson jusque là mais je me suis mise en tête d’aller voir celui-là, jusqu’à trainer avec moi des collègues de boulot au cinéma.

The French Dispatch, c’est l’histoire de la parution du dernier numéro d’un magazine créé par un Américain installé en France, dans la petite ville d’Ennui-sur-Blasé.
Ce journal est composé d’un prologue et de trois articles qui sont mis en scène pour qu’on puisse les découvrir.

C’est un tour de force au niveau scénaristique de réussir à nous présenter quatre histoires totalement différentes qui gardent une certaine cohérence en terme d’image On a un mélange de noir et blanc et de couleurs, un ton décalé pour nous parler de problèmes parfois graves, un style désuet avec de nombreux acteurs et un fouillis apparent en terme de décor alors qu’en réalité tout a une place, à l’image de l’imbrication d’éléments de l’histoire qui sont présentés sous une certaine forme narrative pour bien les mettre en valeur.

Ca pourrait parfois sembler futile et vain et c’est peut-être en effet un peu inégal dans l’écriture, mais l’ensemble est charmant avec, pour ma part, une petite préférence à la partie revisitant Mai 68 et qui est portée par un trio Frances McDormand, Timothé Chalamet et Lyna Khoudri, qui offre en plus des clins d’œil à d’autres œuvres.

C’est très bavard et je ne suis pas certaine que le film parle beaucoup à l’international parce qu’on est tout de même face à une déclaration d’amour à la France, tout en y portant un regard très critique à travers l’art, la politique ou la gastronomie.
C’est improbable et audacieux et ça ne peut pas laisser indifférent.