Mia et ses amis entrent dans leur dernière année à la Grammar School où elles retrouvent Alexander qui redouble et qui est en couple avec Kiki.
Mais Mia trouve qu’Alexander a une mauvaise influence sur Kiki, en l’obligeant à suivre un régime, à faire de l’exercice pour garder son corps en forme et en lui offrant un bon de chirurgie esthétique.
Toujours dans ma tentative de rattraper mon retard abyssal dans les différentes versions de SKAM tout autour de la Terre, je me suis relancée vers l’Allemagne et cette deuxième saison que j’avais laissé tomber au bout de deux épisodes sans trop me souvenir pourquoi.
Cette fois je suis allée au bout et c’est donc l’histoire de Mia que l’on va suivre tout au long de la saison.
Mia habite en colocation avec Linn et Hans et on avait fait sa connaissance au travers du regard de Hanna quand elle avait intégré le groupe des filles. Dans cette deuxième partie d’année scolaire, elle va, bien malgré elle, se rapproche d’Alex, le petit ami de Kiki, jusqu’à avoir une relation avec lui.
Toute personne lisant mes critiques sur SKAM sait à quel point je n’aime pas les saisons tournant autour de Noora ou Manon. Cette relation est pour moi toxique au possible, part sur de mauvaises bases et voir ces jeunes filles s’accrocher à des garçons qui ne les croient pas quand elles pensent avoir été violées me blessent à chaque fois.
Je partais à peu près convaincue que ce serait encore le cas avec Mia et que j’allais donc détester.
Et bien cette fois, ça ne s’est pas du tout passé comme ça et je trouve que cette saison a réussi à conserver les bases tout en insufflant quelque chose de plus moderne et en n’enfermant pas ses personnages dans des clichés.
Si Alex est encore bien souvent un imbécile, il y a surtout énormément de dialogues et de conversations. Et, encore plus important, du soutien, de la compréhension et des réactions de personnages tellement plus logiques !
Kiki peut nous insupporter en tant que spectateur quand elle demande à Mia de couper les ponts avec Alex parce qu’elle a été blessée, mais, en réalité, c’est de cette façon que réagirait toute adolescente de son âge.
De même, on n’a pas vraiment cette séparation en deux clans qui donne cette impression que les garçons (Jonas et Matteo ici) sont un peu oubliés et ne reviennent qu’en saison 3. Au contraire, ils sont intégrés dans les mêmes cercles que les filles, on les voit participer au livre de fin d’études, tout le monde se croise très souvent pour faire les mêmes activités et soirées. Et, encore une fois, on peut vraiment comprendre le ressentiment de Jonas envers Hanna suite à leur séparation, il ne passe pas du tout à une autre fille rapidement et je trouve très réaliste le fait de le voir continuer à espérer qu’elle revienne. C’est assez chou de voir Hanna et Matteo s’inquiéter pour lui et, comme pour la saison précédente, on finit par avoir un point de vue qui n’est plus unique pour pouvoir suivre tout le monde.
Mais pour en revenir au couple principal de cette saison, j’ai vraiment été heureuse de tout ce qui a été modifié. Si la base de chantage pour le premier rendez-vous existe bien, tout le background familial d’Alexander est modifié, et il croit immédiatement Mia quand elle lui dit qu’elle a été agressée sexuellement.
C’est aussi très fort de voir cette jeune fille avoir confiance dans les évolutions de la société et pouvoir compter sur ses amies. Tout ce qui pouvait exister de nocif dans la relation entre Noora et William est ici effacée et je n’ai jamais été autant heureuse de voir une saison d’un remake de SKAM réussir à garder l’idée principale en y enlevant toute la toxicité.
Cette deuxième saison aura donc réussi l’exploit de me réconcilier avec une histoire que je n’avais jamais aimé et avec la version allemande que je n’avais pas particulièrement appréciée jusque là. Bravo !