Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l’aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fascine par la personnalité d’un de ses professeurs ; l’admiration et la recherche inconsciente d’un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d’idolâtrie, de soumission et d’un amour presque morbide.
Je suis complètement sortie de ma zone de confort en dégotant ce livre dans ma liseuse et je me demande encore ce qui m’a pris de bien vouloir lire une œuvre de Stefan Zweig dont j’ignorais absolument tout (à part qu’il est Autrichien, ce qui me permet de cocher un pays en plus sur ma carte des nationalités des auteurs lus).
J’ai mis énormément de temps à rentrer dans le récit. Roland, le personnage principal n’est pas forcément antipathique, j’ai aimé toute sa période en ville où il découvre d’un seul coup la liberté de la jeunesse, mais il fait des études de littérature anglaise et à moins d’être un fanatique de Shakespeare, je ne pense pas que quiconque trouve grand intérêt à des pages et des pages de glorification de son œuvre et de sa façon d’écrire.
C’est ainsi que naît le drame de la nation anglaise, le drame des Elisabéthains.
L’intrigue en elle-même, n’est pas des plus passionnantes, on peut vite comprendre le secret que cache le professeur, et la façon dont Roland ressent ses sentiments est parfois un peu extrême.
Mais c’est décrit d’une telle façon qu’on ne peut que le comprendre, compatir avec lui et vouloir qu’il réussisse à obtenir ce qu’il veut.
Le professeur, lui, n’est pas un joli personnage et j’ai trouvé certaines idées détestables. Attention, je spoile un petit peu, mais le grand secret du professeur, celui qui n’est pas tellement mystérieux, n’est pas rabaissé, ce que je trouve assez appréciable.
Cependant, quel est l’intérêt pour lui de fréquenter tant d’étudiants s’il ne veut pas céder à la tentation ? Et pourquoi autant de haine envers les jeunes gens de la ville, les prostitués, qui lui permettent de relâcher un peu la pression ? Comme si le fait que lui soit quelqu’un de cultivé lui excuse des choses que Roland trouve détestable chez des personnes qui doivent batailler pour survivre.
C’est pourquoi je me suis sentie un peu mal à l’aise à la fin de ce récit. Heureusement, il y a le style de l’auteur et là on est dans quelque chose de totalement remarquable.
J’ai vraiment adoré découvrir Stefen Zweig et, à défaut d’avoir vraiment apprécié l’histoire, je me suis régalée à découvrir une écriture tout à fait abordable mais qui prend vraiment aux tripes tant elle sait bien décrire les tourments et les sentiments.
La confusion des sentiments
Stefen Zweig
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Je suis une grande fan du style de l’auteur mais ce n’est pas le texte que je préfère de lui. J’ai trouvé la première partie lourde, en revanche j’ai adoré les dernières pages.
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Sur la fin, quand ça s’emballe un peu, c’est en effet excellent. Mais le style est très bon, même quand il n’y a pas grand chose à raconter.
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Oh je veux aussi decouvrir Zweig mais avec ses romans historiques….donc ne pas commencer par celui-ci
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Je voulais un truc pas très long pour commencer 🙂
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Oui des fois, cela tombe bien…la…non…;)
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J’ai lu ce livre il y a 8 ans maintenant, c’était le 2e Zweig que je lisais après Le joueur d’échecs quelques mois auparavant. J’avais trouvé La confusion des sentiments pas mal, avec un style enchanteur mais l’histoire un peu éculée quand on la lit de nos jours alors que ça a dû être novateur quand c’est sorti. J’ai préféré Le joueur d’échecs.
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Je me note Le joueur d’échecs, j’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, l’histoire devait être assez révolutionnaire mais en effet j’ai été un peu mitigée avec elle.
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