Ombre, univers peuplé de magie, et Rive, le monde tel qu’on le connaît, sont les deux reflets déformés d’une même réalité.
Énora est unique : elle peut traverser d’un monde à l’autre. Lorsque sa famille est brutalement décimée par des assassins masqués, elle se réfugie au seul endroit où ses poursuivants ne peuvent l’atteindre. Au royaume d’Ombre, sur la terre de ses ancêtres. Là-bas, Ravenn, une princesse rebelle, fait son retour après neuf ans d’exil passés à chasser les dragons du grand sud. Sa mère, la reine, est mourante. Ravenn veut s’emparer de ce qui lui revient de droit : le trône d’Ombre. Et elle n’est pas la bienvenue.
Deux mondes imbriqués. Deux femmes fortes, éprouvées par la vie. Deux destins liés qui bouleverseront la tortueuse histoire du royaume d’Ombre…
Un roman de fantasy en un seul tome, avec des personnages intéressants et un univers un brin original, c’est assez rare pour le souligner.
Pourtant, le roman débute par un passage sur Terre qui n’est pas des plus folichons, avec les personnages de Énora et Axel qui semblent écrits à la truelle et des événements qui s’enchaînent à toute vitesse.
Heureusement, le passage en Ombre arrange vite les choses et la découverte de cet univers est assez passionnante.
A la suite de Énora , on découvre cet univers, miroir de Rive, notre bonne vieille Terre.
Pourchassée par l’Ordre, elle trouve refuge dans ce royaume en compagnie de Charly et Julian, élevés depuis leur enfance en écoutant les histoires venues de là bas.
Le trio arrive à un moment charnière pour le royaume. La reine est mourante et la princesse Ravenn fait son retour en ville, venue réclamer son trône.
Mais les Mages et les Prêtres ne sont pas vraiment de cet avis, eux qui arrivent au moment où leur plan construit depuis tant d’années semble enfin aboutir.
Le mélange de magie et de religion fonctionne très bien et on abandonne peu à peu le point de vue de Énora pour se focaliser sur bien d’autres personnages que j’ai trouvé bien plus intéressants.
Les deux garçons sont chouettes (même si au moins une des romances arrive comme un cheveu sur la soupe), mais on rencontre aussi le prêtre Luernisos le Gris à la recherche de son dieu, Jana et ses actions bien souvent douteuses, ou mon petit chouchou, le magicien Til Enoch. Ces personnages ont leurs propres motivations, qui par moments se recroisent avec celles de Ravenn mais qui s’en éloignent aussi à d’autres.
Les alliances sont donc parfois incertaines et il faut ajouter à ça le danger des Noirs Portraits, les deux univers vivant en parallèle, certaines actions peuvent parfois avoir des conséquences assez inattendues. L’échiquier politique qui se dessine est suffisamment complexe pour ne pas pouvoir se résoudre en un claquement de doigts.
Si je n’ai donc pas vraiment accrochée à Énora, j’ai beaucoup aimé Ravenn, qui sait ce qu’elle veut mais qui réussit à se sortir de toutes les caricatures.
Les femmes de ce roman en sont d’ailleurs un des gros points forts, et je suis assez curieuse de découvrir l’autre ouvrage de l’auteure se déroulant dans le même univers.
La féminité n’est pas la soumission passive.
L’héritage des Rois Passeurs
Manon Fargeton
Milady
J’avais adoré ce roman mais tu verras Les Illusions de Sav-Loar est tellement meilleur 😉
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Ahhhhh, ça donne bien envie !
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et bin toute une fantasy passionnante didonc…enfin des femmes fortes…cela donne envie…;)
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