The Expanse – Saison 2

Alors que le conflit entre la Terre et Mars n’a jamais semblé être aussi proche, l’équipage recomposé du Rocinante doit prendre position après les tragiques évènements qui se sont produits sur Eros.

Après une première saison assez ébouriffante, j’attendais la deuxième au tournant, craignant qu’elle se perde dans la mythologie déjà assez grande qu’elle avait créée.
Et puis je voulais voir Mars, depuis le temps qu’on nous en parlait.

Ça a été un vrai bonheur de me replonger dans cet univers, en compagnie de l’équipage du Rocinante au grand complet, accompagné en prime de Miller, rentrant sur Tycho après avoir réussi à fuir Eros.
C’est le lancement de l’intrigue de la protomolécule, qui va pousser l’APE de Fred Johnson et les Ceinturiens à entrer en action et à rechercher la station relais qui communique avec elle.

La série entre dans une nouvelle dimension avec cet ennemi extraterrestre aux intentions incompréhensibles qui permet à Miller de briller, dans tous les sens du terme, mais aussi l’introduction d’un drôle de petit bonhomme, Cortazar et son cerveau atrophié.

Si la série peut paraître complexe, avec beaucoup de personnages et des ramifications dans tous les sens, elle n’hésite jamais à apporter des réponses.
On a ainsi l’explication de tout l’imbroglio autour de la station Phoebe, laboratoire de recherche jusque là sans histoire, dont la destruction entraîne dans son sillage celle de Deimos et ravive des tensions entre la Terre et Mars, qui ne s’étaient d’ailleurs jamais vraiment calmées.

Le volet politique est toujours celui qui m’intéresse le moins mais il n’en est pas moins indispensable et Chrisjen Avasarala continue à prendre de l’ampleur et reste la seule à prôner une solution pacifique.
Tout le contraire d’Anderson Dawes, le Ceinturien de Ceres qui lui voudrait bien profiter de la guerre pour faire entendre la voix de son peuple.

La fin de la première partie est merveilleuse, parfaite, et aurait pu faire un final de saison ou même de série sans aucun souci.

La suite se concentre sur la situation sur Ganymède, grenier des planètes, et c’est là que Bobbie Draper, soldate martienne entre vraiment dans le jeu puisqu’elle est la seule témoin de l’apparition d’une créature sans combinaison à la surface de ce satellite.

C’est un volet bien plus politique, où les enjeux au sein même de la Terre ou de Mars évoluent à toute vitesse, tout comme les relations entre membres des gouvernements.
Ça peut paraître par moment un peu ennuyant parce qu’il y a énormément de dialogues, de faces à faces entre ces deux planètes et les personnages en tant qu’individus en deviennent presque moins importants.

Mais ils ont été jusque là suffisamment travaillés pour que même le plus insignifiant d’entre eux réussisse à tirer son épingle du jeu et à briller.
C’est ainsi le cas de Sadavir Errinwright, insupportable politicien qui retourne magnifiquement la situation, ou de Prax, petit agriculteur sans importance qui sauve le Rocinante, ou même d’un Ceinturien anonyme, présent pour quelques minutes à peine mais qui réussit à faire décoller un vaisseau de sauvetage.

This is the warship Rocinante

C’est ce sens du détail qui fait qu’on est vraiment impliqué dans ce qui se passe, qu’on peut craindre pour la vie des uns et des autres, et que tout le versant géopolitique qui pourrait être pénible passe finalement assez bien, en faisant écho à des situations qui sont très actuelles.

Je voulais aller sur Mars cette saison, et on ne l’a finalement que très peu vue même si on en a énormément parlé.
J’espère maintenant que la prochaine saison nous fera découvrir cette nouvelle Venus.

• Saison 1