Pilotes en vrac

Coucou à tous !

Au beau milieu de ma semaine de vacances, j’ai eu une frénésie de pilotes.
Il n’y a pas que des nouveautés, loin de là, mais j’ai eu envie de tester plein de choses que j’avais mis de côté et faire du tri ça a souvent du bon.

– American Gods

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Un homme sortant de prison rencontre un vieil escroc qui l’embauche comme garde du corps, et l’entraîne dans un long périple à travers les Etats-Unis. L’ex-détenu découvrira alors que son « patron » est un ancien dieu nordique en plein combat contre les divinités modernes : Internet, les voitures, la télévision, et tous les nouveaux médias.

Cette série faisait partie de celles que j’attendais le plus et je n’avais pourtant absolument rien lu sur elle.
C’est une série Starz, et ça se sent dès l’introduction légèrement sanglante, dans laquelle des guerriers vikings se font défoncer à coup de flèches avant de s’arracher les bras pour que leur Dieu leur redonne le vent.

Après ça, on suit la sortie de prison difficile de Shadow Moon dont la femme vient de mourir et les difficultés qu’il a à se rendre à son enterrement.
Sur sa route il croise Wednesday, qui le pousse à devenir son chauffeur et homme de main.

C’est un pilote sombre et intriguant, qui ne dit pas clairement vers où il veut aller et qui ne se dévoile qu’au fur et à mesure de son avancée.
C’est visuellement très réussi, avec un univers étrange dans lequel évolue des leprechauns arnaqueurs, une déesse avaleuse d’hommes et un gamin survolté nourri à la technologie.

Au milieu de tout ça, il faut se mettre dans les pas de Shadow Moon qui découvre, tout comme nous, ce qui se passe ici.

J’ai eu du mal à accrocher à cette introduction un brin racoleuse, mais arrivée à la fin de l’épisode je voulais absolument connaître la suite.

– The Handmaid’s Tale

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Dans une société dystopique et totalitaire au très bas taux de natalité, les femmes sont divisées en trois catégories : les Épouses, qui dominent la maison, les Marthas, qui l’entretiennent, et les Servantes, dont le rôle est la reproduction.

Voilà encore une série dans laquelle je me suis lancée un peu au hasard et c’est aussi une série dans laquelle il est un peu compliqué de comprendre où on est tombé même si les flashbacks se chargent très vite de nous mettre en situation.

Avec une chute de la natalité foudroyante, la place de la femme dans la société a été complètement remise en cause et on suit l’histoire d’Offred, devenue une Servante, chargée de tomber enceinte au sein d’une grande famille.

Le propos est terrible et m’a mis tellement mal à l’aise que j’ai failli ne pas terminer l’épisode tant je me sentais au bord de la nausée.
Pourtant, c’est important à mon sens de voir comment les quelques avantages sociétaux gagnés par les femmes ces dernières années pourraient être aussi vite perdus en cas de crise.
Le viol au sein des grandes familles est institutionnalisé, on apprend aux femmes que tout est de leur faute, et tout ça, sous le couvert de la religion.

La mise en scène, le jeu d’acteur, les lumières et la photographie subliment en plus à la perfection ce qui est raconté.
Je pense qu’il s’agit d’une série à côté de laquelle il ne faut pas passer, et pourtant, je sais que je vais avoir du mal à la continuer.

– Anne

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En 1890, une adolescente qui a été maltraitée des années durant en orphelinat et par un chapelet de familles d’accueil atterrit par erreur dans le foyer d’une vieille dame sans enfant et de son frère. Avec le temps, Anne, 13 ans, va illuminer leur vie et celle de leur petite communauté grâce à son esprit fantasque, sa vive intelligence et son imagination débordante.

J’ai eu un mouvement de recul en voyant que ce pilote durait près d’1H30, d’autant plus que le résumé (que j’avais lu, pour une fois 😉 ) ne me faisait pas plus envie que ça.
Anne … la maison aux Pignons Verts est un monument de la littérature canadienne du début du XXème siècle et on avait d’ailleurs croisé Lucy Maud Montgomery dans un épisode de la saison 9 de Murdoch Mysteries.

Il faut donc s’armer un peu de patience pour découvrir cet univers et le frère et la sœur chez qui la jeune Anne arrive par erreur.
C’est visuellement très réussi, avec un beau travail sur les costumes, des paysages splendides et j’ai adoré le personnage de Matthew, qui tombe de suite en affection avec cette petite fille qui vient ouvrir leur univers. J’ai même eu quelques larmes aux yeux, moi qui ne suis pourtant pas une grande sensible.

Mais c’est aussi un petit peu lent et Anne est vraiment trop bavarde pour moi au point de m’épuiser.
Si vous aimez les sagas familiales, du genre téléfilm de l’après-midi (en plus réussi quand même), n’hésitez surtout pas, c’est fait pour vous.

– Nobel

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En Afghanistan, les soldats des forces spéciales norvégiennes assurent au quotidien la sécurité des citoyens. De retour à Oslo, le sniper Erling Riiser retrouve sa famille et reprend ses marques. Mais sa mission n’est pas tout à fait terminée…

Je ne manque pourtant pas de série norvégienne en ce moment mais l’acteur principal me faisait penser au journaliste de la série Okkupert, que j’avais beaucoup aimé, du coup je me suis lancée dans ce pilote encore une fois très long.
En fait, ce n’est pas le même acteur mais ce n’est pas très important.

Ça ressemble à de la série nordique comme on a l’habitude de voir, du politico-économique rythmé, avec des allers-retours entre cette mission en Afghanistan où une jeune femme a été sauvée et le présent à Oslo où on se rend compte que rien n’est vraiment terminé pour Erling et ses compagnons.

C’est un peu long à se mettre en place mais les personnages sont intéressants, les acteurs sont très convaincants, l’intrigue est bonne et le fait que la femme d’Erling travaille pour le ministère permet d’avoir un regard de ce côté là.
En prime, le générique est très joli.

– The Son

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Un drame multi-générationnel qui revient sur la naissance des Etats-Unis en tant que super-puissance à travers l’ascension et la chute d’un empire pétrolier du Texas.

Le résumé aurait du me faire partir en courant vu que la dernière fois que j’ai regardé une série à base de pétrole et de Texas, il s’agissait de Blood and Oil qui fut une catastrophe.

Cette fois, AMC est allée chercher Pierce Brosnan, ce qui annonce quelque chose d’un peu plus consistant, et a fait le choix judicieux de placer sa série dans le passé.
Mais je n’ai pas plus accroché. Toute la partie dans le présent m’a laissée complètement indifférente, les manigances autour des puits de pétrole me sont passées au dessus de la tête et tout ça ressemblait beaucoup trop à du soap mélangé de violence pour moi.

Les flashbacks dans le passé ont rehaussé le niveau. Voir le petit Eli capturé par des Comanches alors que le reste de sa famille est massacrée est intriguant et annonce des choses intéressantes.
Malheureusement, malgré de très  bons acteurs et un générique magnifique, ce n’est pas suffisant et je laisse donc de côté cette série sans aucun remords.

– Oasis

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Un aumônier est envoyé dans l’espace pour installer une colonie sur une lointaine planète.

Je ne sais plus trop comment cette série a atterri dans ma liste à tester mais quand j’ai vu que le personnage principal était interprété par Richard Madden, je n’ai pas hésité à la lancer.

Il s’agit donc de l’adaptation d’un livre dans lequel Peter Leigh, un aumônier, est appelé sur une colonie lointaine de la Terre.
Une fois sur place, il se rend compte que personne n’attendait son arrivée, que le fondateur a disparu et que des phénomènes étranges sont en train de se produire, tout le monde commençant à avoir des hallucinations alors que l’eau vient à manquer.

C’est plein de thèmes déjà vus ailleurs mais il y a une jolie esthétique et le personnage principal est bien travaillé (et je ne dis jamais non à Richard Madden nu recouvert de tatouages).
C’est mystérieux, intriguant, avec un casting très solide et une excellente utilisation de la musique. Reste maintenant à savoir ce qu’Amazon compte faire de cette série.

– Harlots

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Propriétaire d’un bordel londonien, Margaret Wells, lutte pour élever ses filles dans les années dix-sept cent

Nouveauté de chez Hulu et ITV, Harlots vient donc nous parler de prostitution à Londres à l’époque géorgienne.
Avec de la musique pop, des tenues magnifiques et des filles qui gloussent dans tous les sens, j’ai eu un peu peur au début que les choses soient bien trop enjolivées.
Ça met d’ailleurs un peu de temps à se développer, à nous montrer l’envers du décor, les descentes de police la nuit, les délations, les vols de fille et la vente de virginité.

Par contre, une fois qu’on est dedans, il devient impossible de fermer les yeux et de ne pas comprendre ce que cherche à atteindre Margaret, cette mère qui prostitue ses propres filles.
Lucy étant un peu fade, mais c’est sans doute ce que veut son rôle, j’ai bien plus accroché à Charlotte, plus réaliste mais qui ne veut pas non plus être réduite à n’être que ce qu’elle est (et certainement pas un ananas XD ). Jessica Brown-Findlay est en plus assez magnifique.

Ce n’est sans doute pas la série vers laquelle je serai allée en premier lieu, mais j’ai étrangement bien aimé.

– El Marginal

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Un ex-policier intègre le centre pénitentiaire de San Onofre sous une fausse identité. Sa mission : infiltrer le milieu en approchant une bande de détenus, responsables de l’enlèvement de la fille d’un juge haut placé.

Cette fois c’est en Argentine que je suis allée faire un petit tour pour découvrir cette série un peu étrange, qui m’a laissée assez perplexe pendant une bonne partie de son pilote.

On comprend vite que Pastor est rentré dans cette prison pour de bonnes raisons, mais elles ne sont expliquées que tardivement, quand on découvre qu’il est en réalité un ancien policier sorti de sa prison pour être incarcéré dans une autre, par un juge qui le charge de découvrir où sa fille se trouve.

Si le personnage principal est à la fois mystérieux et captivant, on ne peut pas en dire autant de la psychologue chargée de la réinsertion des prisonniers qui semble terriblement dépitée de n’être là que pour servir de caution féminine.
De toutes manières, je suis bien plus intéressée par faire la connaissance de tout ce petit monde qui traîne dans cette cour des miracles que par elle.

Vous l’aurez compris, malgré une certaine dose de violence, j’aime beaucoup ce que ce pilote a proposé.

– Contact

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Pendant 10 ans, Thomas Adam a collaboré avec le FBI en tant que consultant grâce à ses dons de psychométrie : en touchant un objet, il peut voir les souvenirs et les secrets qui s’y cachent. Les objets ont une mémoire. Parfois celles d’un meurtrier…
De retour en France, Thomas se retrouve au cœur des enquêtes que mènent son frère, lieutenant de police, et son équipe à Aix-en-Provence… mais aussi au centre d’une mystérieuse machination liée au meurtre de leurs parents. Qui tire les ficelles et que lui veut-on ?

Je n’ai pas envie de m’acharner sur les séries françaises donc je ne vais pas trop m’appesantir sur tout ce qui cloche, mais je n’ai pas réussi à terminer ce pilote, ce qui doit sans doute en dire long sur ce que j’en ai pensé.
C’est pas forcément mal joué, on sent que les acteurs y mettent de la bonne volonté, mais les dialogues sont tellement mal écrits que les pauvres n’y croient pas eux mêmes, et je les comprends tout à fait.
Le concept est en plus assez étrange et y rajouter par dessus un mystère sur les parents n’aide pas à s’impliquer.

Le point positif c’est qu’il n’y a que deux épisodes. Si vous êtes adeptes de série policière française, amusez-vous bien !

– Famous in love

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Après avoir auditionné pour un premier rôle dans un blockbuster hollywoodien, une étudiante voit sa carrière décoller. Elle doit alors composer avec sa nouvelle vie de star, son indéniable alchimie avec ses deux partenaires, et elle découvre ce qui est arrivé à une pop star disparue.

Entre deux demies-saisons de Shawdohunters, Freeform a sorti Famous in love, dont la qualité est au même niveau que ses précédentes séries.
C’est plein de clichés, de bons sentiments et on trouve des couples dans tous les sens dont certains que je n’avais pas vu venir et ça c’est quand même plutôt bon signe étant donné que je suis capable de shipper à peu près n’importe qui ensemble.

Je ne me leurre pas, ça ne vole pas bien haut, le jeu d’acteur est proche du néant et le futur triangle (quatuor ? hexagone ?) amoureux de Paige avec Rainer, la vedette de son film, et Jake, son meilleur ami qu’elle aime très fort, en incluant sans doute dans tout ça l’autre vedette, la mère du héros et pourquoi pas la colocataire qui cache des choses, risque de me saouler rapidement.

Mais ça me fera mon lundi matin sans aucun problème !

– Snatch

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Une plongée dans le milieu haut en couleurs des gangsters britanniques, inspirée du film du même nom.

On commence à avoir l’habitude des séries adaptées de films, celle-ci se plaçant à la suite du film du même nom de Guy Rithchie (et je ne vous étonnerai pas en vous disant que je ne l’ai pas vu, et que je n’ai même aucune idée de quoi il peut bien parler).

L’accent britannique m’avait terriblement manqué et j’ai été ravie de retrouver Rupert Grint, que je n’ai plus croisé depuis Harry Potter, mais aussi Luke Pasqualino qui a abandonné là son costume de mousquetaire pour des chemises contrefaites qui lui vont parfaitement. Il y a aussi toute une flopée d’autres acteurs que vous reconnaîtrez sans doute si vous êtes adeptes de la série britannique en tout genre.

Au delà du casting, j’ai apprécié la réalisation nerveuse qui s’adapte bien à cette histoire d’un trio de bras cassés qui veut seulement se faire un peu d’argent en traficotant de la gnôle et qui se retrouve à braquer des camions blindés.
La bande sonore est excellente et le scénario semble bien parti pour faire enchaîner les pires catastrophes à nos trois loustics.

– Genius

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Centrée sur le physicien Albert Einstein, et la façon dont un homme qui ne trouvait pas de travail a découvert les mystères de l’atome et de l’univers.

En voilà une série à côté de laquelle j’aurai pu facilement passer, d’autant plus qu’elle est diffusée sur National Geographic au Royaume-Uni. Pas vraiment la chaîne la plus connue, ni la plus fun au monde.

Je ne connais pas grand chose sur Albert Einstein, je dois donc faire confiance à ce que raconte la série, mais je la trouve particulièrement bien construite.
Pour éviter d’être trop dictatitielle, les allers-retours entre le passé d’étudiant d’Albert et son départ de l’Allemagne pendant la montée du national socialisme sont très efficaces.
J’ai d’ailleurs eu un faible pour tout ce qui passe pendant sa jeunesse, il y a un petit coté léger, avec un très bon acteur, qui permet de contrebalancer agréablement toute la haine qui s’installe.

La mise en scène et la réalisation sont très classiques, ce n’est pas vraiment très original, mais c’est solide tout en évitant d’être ennuyant et c’est très intéressant à suivre.
C’est une série à laquelle il faut vraiment jeter un œil si vous souhaitez en apprendre plus sur Einstein et sa vie.

Et voilà, je termine ici ce très long billet. Il me reste encore des séries oubliées dans un coin auxquelles il faudrait que je jette un œil mais je pense que c’est déjà pas mal pour l’instant.
Si vous pensez que j’ai raté quelque chose d’absolument indispensable, n’hésitez pas à me le dire dans les commentaires, même si pour être honnête, je ne pense pas avoir le temps de me rajouter tant de séries que ça à mon emploi du temps 😀 .

15 réflexions sur “Pilotes en vrac

  1. Mais comment tu fais pour voir tout ça ? 😂
    Du coup, American Gods remonte dans ma liste de priorité, Oasis s’y ajoute et côtoie Genius ou celle sur la chute de natalité (j’ai un soudain trou de mémoire). Bon, après sense8 cela dit xD

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  2. Handmaid’s Tale est un bouquin et maintenant une série très perturbants. Le premier épisode ne m’a pas super convaincue (j’ai failli m’endormir) mais j’ai adoré les suivants et maintenant je suis accro. Je vais essayer de voir American Gods demain. J’avais lu le livre il y a très longtemps, je dirais plus de 10 ans et c’était assez spécial. Je verrai bien pour la série. Snatch me tente bien, d’autant plus que j’avais trouvé le film bien sympa quand je l’avais vu (à sa sortie donc ça remonte à un bail). Pour le reste, rien ne me tente vraiment ou alors je n’ai pas le temps.

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    • American Gods est assez désorientant. Heureusement, on suit le perso principal qui est tout aussi paumé, du coup on a un repère à suivre.
      Handmaid’s Tale m’a vraiment retournée, j’ai du mal à lancer les épisodes d’après et pourtant c’est une série très importante.

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  3. punaise..punaise..que de pilotes…alors je veux voirs american god, oasis et genius….
    pour Handmaid’s tale j’ai deteste le livre alors je ne me lance pas du tout dans la seire (oui la selection)
    j’hesite pour the son..j’hesite…
    et Snatch j’avoue avoir eu envie d’abondonner…il a fallu que j’oublie son mythique film pour m’y habituer (ah le fameux 3eme episode)..et c’est vrai que cela se regare bien maintenant et c vrai que Rupert est genial….d’ailleurs il produit cette serie…;)

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  4. Je n’ai pas regardé beaucoup de pilots ces derniers temps, je me concentre surtout sur les fins de saisons.
    Et c’est marrant parce que je n’ai pas encore regardé The Son parce que j’avais les craintes que tu décris ! Je regarderai quand même le pilot, mais je n’ai pas beaucoup d’espoirs…

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