The Strain – Saison 1

Lorsqu’un Boeing 777 atterrit à l’aéroport new-yorkais JFK sans qu’aucun signe de vie n’en émane, Eph Goodweather, un scientifique spécialisé dans les épidémies et les attaques biologiques, est dépêché sur les lieux. A l’intérieur de l’avion, il découvre que tous les passagers sont morts, probablement tués par un étrange virus ou… un monstre non identifié.
L’homme fait alors équipe avec un ancien professeur, survivant de l’Holocauste, Abraham Setrakian. Ensemble, ils constituent un petit groupe qui devient rapidement le dernier espoir pour la survie de la race humaine.
Des vampires transforment en effet petit à petit la civilisation en un gigantesque buffet. Le sang coule à flots et rien ne semble pouvoir les arrêter…

Adaptation par Guillermo del Toro d’une série de livres à succès qu’il a lui même écrit (en compagnie de Chuck Wogan), The Strain partait avec tous les atouts de son côté, y compris la présence de quelques acteurs plutôt connus dans des seconds rôles.

Au centre du récit, on trouve le docteur Ephraim Goodweather, qui travaille pour le CDC, confronté à une invasion de vampires qui préfèrent se faire appeler des strigoi.
Petit à petit, une équipe constituée d’un vieux, de deux de ses collègues, d’un dératiseur et d’une hackeuse va se construire autour de lui pour lutter contre ce phénomène.

Si je disais que la série avait tout pour elle, je dois sans doute être passée complètement à côté parce que je me suis fermement ennuyée.
Ephraim est du genre sceptique. Enfin, à ce niveau là, je dirai plutôt stupide et borné puisqu’il lui faut une bonne moitié de saison pour commencer à écouter le petit vieux qui a pourtant les armes et toutes les réponses qu’il souhaite. Son ex-femme est pénible et son gamin est affreux, mais de toutes manières, il préfère prendre tout seul les mauvaises décisions.
Sa collègue de travail est horripilante. La fin du monde est proche mais elle est traumatisée parce que les gentils ont tué un méchant.

Certains personnages m’ont tout de même bien plu. Abraham Setrakian, dont le passé lors de l’Holocauste est dévoilé dans de très beaux flashbacks, Vasiliy l’exterminateur, ou Dutch la hackeuse ont un bon potentiel, tout comme Eichorst, un des méchants et Quinlan, le vampire ninja.
Ceux-là sont globalement bien travaillés, bien insérés dans leur rôle et la réalité. En un mot, crédibles. Pour les autres…

L’intrigue en elle-même aurait pu être intéressante et j’ai trouvé la menace vampire bien suggérée avec ces affreux vers qui rentrent de partout (j’ai été traumatisée par l’affiche …).
Le problème c’est que leur passage à l’action est complètement raté.
Mais comme le troupeau de bras cassés menés par Eph ou le gouvernement, carrément incompétent, préfèrent palabrer au lieu d’agir, il n’y a à peu près rien qui se passe.

D’ailleurs, au bout d’un moment, les vers qui giclent de partout n’atteignent plus personne sauf les figurants et le piratage devient à géométrie variable, le matériel fonctionnant quand ça arrange le scénario.
Et le reste de la population ne capte pas que des types cadavériques qui en bouffent d’autres à l’aide d’une trompe, c’est quand même un peu dangereux.

En fait, j’y ai retrouvé les mêmes défauts qu’à la première saison de Zoo, c’est à dire qu’on se perd dans les histoires personnelles inintéressantes de personnages très inconsistants, au lieu de se pencher sur une intrigue qui aurait pu être bien plus prenante au lieu de tomber dans une routine mollassonne et sans rythme.
J’ai au moins la satisfaction d’avoir terminé cette saison, mais j’en resterai là.