Selfie

Eliza maîtrise les réseaux sociaux mais n’a aucun ami dans la vie.
Après avoir été ridiculisée pendant un voyage d’affaires, elle décide de demander de l’aide à son collègue Henry pour améliorer son image.

Il y a fort longtemps, à l’occasion de la diffusion de son pilote, je vous avais parlé de Selfie. Et pas en bien.
Je crois que j’avais absolument tout détesté de ce que j’avais vu, que ce soit le personnage principal très futile, l’autre personnage principal très moralisateur, une exagération énorme des réseaux sociaux et une scène de vomissement à bord d’un avion tout à fait beurk.
J’avais donc laissé tomber la série sans beaucoup de remords, ayant bien d’autres choses à regarder à ce moment là.

Mais Bigre en ayant parlé avec beaucoup de bien et Frankie ayant confirmé, je me suis laissée tenter à la rajouter à mon challenge séries. On n’a jamais assez de petites comédies facilement casables et, surtout, terminées.

Le début est très poussif. J’ai encore eu beaucoup de mal avec le pilote et ça a continué jusqu’au troisième épisode.
Les personnages sont très caricaturaux et l’amitié entre Eliza et Henry apparaît forcée et poussive.

Et puis, au fur et à mesure de l’avancée de la série, j’ai commencé à me prendre au jeu.
Eliza n’est pas qu’une potiche loin de là, et les seconds rôles sont bien développés. Il y a Charmonique bien sûr, l’adorable réceptionniste, le patron complètement timbré (David Harewood complètement à contre emploi vaut son pesant de cacahouètes), mais aussi Terrance, Larry, Joan et Raj, les employés de la société, tous complètement drôles à leur façon.

Et surtout, il y a Freddie. Introduit pour être un boulet complet ne cherchant qu’à coucher avec Eliza sans l’assumer, j’ai finalement trouvé leur couple complètement adorable et très bien assorti.

En même temps que l’évolution des personnages, la série réussit aussi à changer et passe d’une sitcom faiblarde à quelque chose d’à la fois acerbe et très mignon.
Évidemment, les acteurs sont aussi pour beaucoup dans le fait que j’ai bien apprécié mon visionnage.
Karen Gillian est parfaite dans ce rôle de petite peste qui cache une sensibilité énorme. Elle est toujours à la limite et la voir briser sa carapace est toujours un moment touchant.

Et puis il y a John Cho, que j’aime beaucoup mais qui porte la poisse à toutes les séries dans lesquelles il joue. J’adore cet acteur et je lui souhaite de réussir à trouver quelque chose qui soit à sa hauteur.

Je ne regrette vraiment pas d’avoir inclus cette série dans mon challenge, c’était une jolie bouffée d’oxygène et elle a su apporter une fraîcheur à son genre.
Certes, elle est annulée sans véritable fin, mais cela n’empêche pas de passer un excellent moment à la regarder !