Pride and Prejudice

Dans un petit village d’Angleterre, sous le règne de George III, Mrs. Bennet veut marier ses filles afin de leur assurer un avenir serein. L’arrivée de nouveaux voisins, Mr. Bingley et son ami Mr. Darcy, plonge Jane et Elizabeth dans des affaires de cœur tumultueuses.
Cette dernière découvre l’amour en rencontrant le bel et aristocratique Darcy. Pourtant, tous deux devront passer outre leur orgueil et les mauvaises interprétations qui s’ensuivent avant de tomber dans les bras l’un de l’autre à la grande surprise des Bennet.

A peine quelques jours après avoir lu le billet de Frankie, j’ai eu l’occasion à mon tour de voir ce film et j’ai sauté sur l’occasion.

Autant l’annoncer de suite, je ne connais pas du tout l’œuvre d’origine et mon seul rapport à Orgueil et Préjugés se trouve dans Lost in Austen, qui est quand même assez parodique.
Je partais donc un peu inquiète pour cette séance, craignant un style un peu lourdaud.
Et comme ça n’a pas du tout été le cas, je suis désormais très tentée par le livre.

Si on n’échappe pas à une critique de cette bourgeoisie anglaise du début du XIXème siècle et que les rebondissements semblent parfois un peu gros, il y a aussi de très bons moments de rigolade et les affrontements entre Elizabeth et Darcy sont ponctués de délicieux sarcasmes.
A tel point que le virage vers une histoire romantique en plein milieu du film apparaît presque comme incongru et m’a autant surprise que Lizzie elle-même qui semble ne pas y croire du tout, et je la comprends.

La fin du film en souffre d’ailleurs un peu, le rythme faiblissant beaucoup par la suite.

Keira Knightley, qui est loin d’être mon actrice favorite, est très convaincante dans ce rôle et trouve face à elle Matthew MacFadyen que j’aime énormément et pour lequel je manque vraiment d’objectivité.
A leurs côtés, Rosamund Pike et Simon Woods sont Jane et Bingley. Si leurs personnages ne sont pas les plus importants, leur petit couple est vraiment fort mignon.

Quant aux trois autres sœurs, ce sont Jena Malone, Carey Mulligan et Talulah Riley qui les interprètent et j’avoue une tendresse particulière pour Mary, celle du milieu que tout le monde oublie toujours.

Si la mise en scène et la réalisation ne sont pas extraordinaires, elles offrent parfois de très beaux moments, notamment dans une scène de bal qui a du être un vrai calvaire à tourner alors que le résultat est délicieux, à l’image de ce très joli film qui offre une belle porte d’entrée à l’univers austinien pour qui veut le découvrir.