Quelques minutes après minuit

Alors que les journées du jeune Conor sont déjà assez pesantes entre une mère malade et un camarade de classe qui le persécute, voilà que ses nuits ne sont même plus un refuge.
Un cauchemar le tourmente et le grand if du cimetière voisin s’anime et exige de passer un étrange marché avec lui.

En furetant sur internet il y a quelque temps, je suis tombée sur la bande annonce du film A Monster calls, dont la sortie est prévue en Novembre prochain.
Je l’ai trouvée très belle et ça m’a donné envie de me pencher sur le livre dont le film est tiré.

Quelques minutes après minuit a déjà une histoire particulière. Si ce livre a été écrit par Patrick Ness, celui-ci s’est appuyé sur les personnages et les idées de Siobhan Dowd, décédée avant d’avoir pu terminer son histoire.

C’est aussi un livre très beau, sublimé par les illustrations absolument splendides et oniriques de Jim Kay qui en font une œuvre à part entière.
Je ne suis pas très matérialiste et je me contente souvent de la version liseuse des livres, mais celui-là, je suis très heureuse de l’avoir en format papier et j’aime le rouvrir au hasard pour en retrouver les illustrations.

C’est une histoire très simple mais qui pose des tonnes de questions.
C’est à la fois une quête d’identité, une fable moderne, un roman d’apprentissage mais aussi une rencontre improbable entre un garçon, bouleversé par la maladie de sa mère et la solitude qu’il ressent, et un monstre qui va lui raconter trois histoires en échange d’une vérité.

C’est beau et cruel, c’est mélancolique et bouleversant. Et bien caché, tout au fond, il y a un petit brin d’optimisme qui brille.
J’ai rarement lu quelque chose d’à la fois aussi merveilleux et intelligent.

Enfant, adolescent, adulte, qui que vous soyez, ce livre est une pépite et il faut absolument l’avoir lu.

Quelques minutes après minuit
Patrick Ness et Siobhan Dowd
Gallimard