Shadowhunters – Saison 1

Le jour de ses 18 ans, Clary apprend qu’elle est une Shadowhunter, une tueuse de démons, en même temps que sa mère est enlevée.
Le même jour, elle fait connaissance avec Jace, Isabella et Alec et découvre tout un monde de vampires et loups garous qu’elle doit apprendre à chasser.

Je vois d’ici vos regards perplexes, surtout après mon billet assassin sur le pilote, mais j’ai craqué. J’avais le moral dans les chaussettes et je me suis dit qu’un bon nanar, ça fait parfois du bien.
Et surtout, j’ai lu le premier tome, et je l’ai plutôt bien aimé.

Le point positif c’est que ça se binge-watche très bien, quand on a autre chose à faire à côté. J’ai avalé la série en quelques jours à peine, sans la voir passer, alors que je pense que j’aurai eu beaucoup de mal à la suivre hebdomadairement.
Le point négatif, c’est que je suis finalement assez raccord avec moi même, j’ai trouvé ça mauvais.

Je regarde des séries, beaucoup de séries et il y en a que je trouve plus que moyennes. Teen Wolf n’est pas un modèle de subtilité, loin de là, Supernatural a perdu beaucoup de ce qui en faisait une bonne série au cours des années et je peux multiplier les exemples.
Mais là, c’est quand même le top de la crème de la nullité.

Je ne comprends vraiment pas comment on peut autant rater une adaptation alors que le matériel de base est plutôt bon.

Les personnages sont des clichés sur pattes tout en réussissant l’exploit d’être fades.
Clary est horripilante et je n’en pouvais plus de l’entendre brailler après Simon ou crier qu’elle voulait sauver sa mère.
Jace balance ses cheveux décolorés et hausse les épaules d’un air boudeur, je suis toujours en train de me demander comment ils ont fait pour passer d’un bonhomme drôle et sarcastique à une tête à claques pareille.
Izzy est bien trop longtemps enfermée dans son image d’égérie porno-chic qui se balade à moitié nue. Et c’est bien dommage parce qu’elle est très intéressante, surtout dans son ouverture d’esprit envers les fées. D’ailleurs son personnage gagne de l’intérêt au fur et à mesure que ses tenues rallongent.

Les seuls qui m’ont plu sont Simon, même s’il passe son temps à se faire balader par tout le monde, et Alec et Magnus.
Et pas mal des persos secondaires comme Raphael, Meliorn, Ragnor ou Hodge. C’est fort dommage qu’ils ne soient pas plus développés d’ailleurs parce qu’il y a quelque chose à en tirer.

Les acteurs ne font rien pour rendre les personnages intéressants.
Je ne sais pas où les responsables du casting sont allés chercher Katherine McNamara mais elle est juste terriblement mauvaise. Je n’ai jamais vu une actrice qui ne soit même pas capable de courir correctement.

Le pire étant qu’on ne peut pas accuser seulement le jeune âge des acteurs parce que les adultes sont tout aussi mauvais.
Par contre, j’ai trouvé Alberto Rosende très bon, Harry Shum Jr fait du très bon boulot avec son personnage et Matthew Daddario réussit à rendre Alec plus intéressant que dans les livres (ce qui n’est pas dur tant son personnage était transparent).

Le scénario n’est pas non plus trop inspiré, les retournements de situation se voient venir à des kilomètres et quand je vois le final qui est proposé alors qu’une deuxième saison n’était pas assurée, c’est à la limite du scandale.
Heureusement, tout avance assez vite ce qui fait qu’on évite de faire du sur place.

Ce n’est malheureusement pas le cas pour les relations entre les personnages qui elles tournent au ralenti.
Évidemment, je me dois de vous parler du couple phare de la série.
Non, ce n’est pas Clary *charisme d’huitre*/Jace *je suis ton frère*, ni même Simon *je suis shippable avec n’importe qui, même Raphael (surtout Raphael)* mais Alec et Magnus.
Ces deux là sont tout à fait mignons, surtout quand on voit à quel point Magnus a ramé pour construire un semblant de couple, et je leur souhaite bien du bonheur. D’autant plus que toute la production semble compter sur eux pour ramener des spectateurs, allant jusqu’à appeler un des épisodes Malec.

Je ne sais pas ce que je pourrais conseiller aux scénaristes pour qu’ils s’améliorent par la suite, même si je sais par avance que je serai présente pour la regarder (je suis faible, que voulez-vous …).
En tout cas, la série gagnerait certainement à se prendre un peu moins au sérieux, à rendre ses personnages principaux plus attachants, à donner des cours de comédie à Katherine McNamara et à développer ses personnages tertiaires.

 

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