The Shannara Chronicles – Saison 1

L’Ellcrys, l’arbre magique séparant les royaumes des Quatre Terres du monde des démons, est en train de mourir. La princesse elfe Amberle, chargée de le protéger, est envoyée dans une quête aux côtés de Wil, un guérisseur à la prestigieuse ascendance et Eretria, une voleuse de grand chemin.

D’abord perplexe en apprenant que MTV allait adapter la saga Shannara en série télévisée, j’ai fini par être très assez enthousiaste en voyant les bandes annonces et le design assez chouette qui était proposé.
Délocaliser le tournage en Nouvelle-Zélande permet d’offrir à la série de très beaux décors et un dépaysement bienvenu.

Cette première saison se charge donc d’adapter le deuxième livre de la trilogie, Les Pierres des elfes de Shannara.
L’Ellcrys mourant, Eventine Elessedil, le roi des elfes, envoie sa petite fille Amberle, accompagnée de Wil, un demi elfe, et Eretria, une vagabonde, pour féconder une graine de l’arbre dans la fontaine du Feu de Sang à Saving Hope.

Si l’univers des Quatre Royaumes est très bien rendu, en s’appuyant notamment sur les magnifiques paysages de la Nouvelle-Zélande, la série pèche énormément sur ses personnages.

Le trio d’adolescents passe son temps à virer au niais sans jamais tirer profit de ce qu’ils apprennent sur la route (j’ai attendu jusqu’au bout qu’ils utilisent le sifflet magique).
Wil est censé être un personnage central mais il se laisse complètement porté par les évènements et n’est jamais indispensable.
En rapport, les deux filles sont bien plus efficaces et leur alchimie est plus évidente.

Quant aux elfes ils rivalisent d’ingéniosité pour être les plus stupides possibles.
John Rhys-Davies cabotine à mort en roi des elfes, son fils aîné est d’une bêtise rarement atteinte et Tonton-choupi est mignon mais ça s’arrête bien là.

C’est du côté de nos deux druides que les choses sont les plus intéressantes, bien aidé par le fait que Manu Bennett est le seul acteur à savoir jouer.
Allanon est en plus un rôle assez central mais qui aurait sans doute plus d’impact s’il ne lâchait pas Wil sur les routes sans rien lui enseigner puis qu’il enfermait Bandon dès le moindre obstacle.

Malgré tous les tours et détours qu’elle prend, l’histoire plutôt classique se déroule agréablement, alternant entre des passages de grand n’importe quoi (la Moria …) et d’autres plutôt inspirés même si les idées ne semblent pas toujours abouties.
En cela, Utopia était pour moi une très bonne surprise, ce petit ilot d’humains qui tente de se reconstruire m’a beaucoup plu.

Si la série est encore très perfectible, j’ai tout de même passé un bon moment avec elle. La fantasy est assez rare dans les séries télévisées et même si ce n’est pas d’un niveau exceptionnel, j’apprécie de pouvoir en regarder.
Et avec un univers qui est maintenant bien en place, une éventuelle deuxième saison ne pourrait être que meilleure.